Environ 5.3 millions d’entrées à caractère permanent ont été enregistrés dans les pays de l’OCDE en 2018, en hausse de 2 % par rapport à 2017, selon des données préliminaires. Depuis 2015, les pays européens membres de l’OCDE ont collectivement accueilli plus d’immigrés permanents que les États-Unis, qui restent néanmoins le premier pays de destination, devant l’Allemagne.
En 2018, le nombre de demandes d’asile dans les pays de l’OCDE a été ramené à 1.09 million, ce qui représente une baisse de 34 % par rapport au chiffre record de 1.65 million de demandes enregistrées en 2015 comme en 2016. La majorité des demandeurs d’asile étaient originaires d’Afghanistan, de Syrie, d’Irak et du Venezuela.
Du fait de la baisse des demandes d’asile, le nombre de réfugiés enregistrés a également reculé. En 2017, dernière année pour laquelle on dispose de données détaillées par catégorie, 700 000 permis environ ont été délivrés pour raisons humanitaires, contre 900 000 en 2016. D’autres types de migrations permanentes sont cependant en hausse, notamment les migrations de travail (+6 % ; personnes partant dans un autre pays pour y occuper un emploi).
Les migrations temporaires de travail, qui concernent des personnes migrant pour une durée limitée pour travailler, ont fortement augmenté en 2017, jusqu’à atteindre 4.9 millions d’individus, contre 4.4 millions en 2016. La Pologne est le premier pays de destination des migrants temporaires de travail, devant les États-Unis. Dans l’Union européenne (UE) et les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE), les travailleurs « détachés » par leur employeur pour travailler dans un autre pays de l’UE/AELE représentaient la première catégorie de migrants temporaires de travail, avec près de 2.7 millions de détachements.