En 2017, 11 000 nouveaux immigrés ont obtenu un permis de résident de plus de 12 mois en Slovénie (hors ressortissants de l’UE), soit 54.7 % de plus qu’en 2016. Ce chiffre comprend 60.9 % de travailleurs immigrés, 36.4 % de membres de la famille (y compris les accompagnants), 0.9 % d’immigrés venus pour leurs études et 1.8 % d’autres migrants.
Environ 1 700 permis de courte durée ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 5 200 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 6 200 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une augmentation de 21% par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Bosnie-Herzégovine, la Serbie et la Macédoine comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Bosnie-Herzégovine a enregistré la plus forte hausse (4 800) et la Croatie la plus forte baisse (-100) de leurs flux d’entrées en Slovénie par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a presque doublé (+94.4 %), pour s’établir à 2 800 environ. La majorité des demandeurs viennent du Pakistan (800), de l’Algérie (500) et de l’Afghanistan (500). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants du Pakistan (600) et le recul le plus marqué les ressortissants de l’Afghanistan (-100). Sur les 200 décisions prises en 2018, 42.6 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants slovènes vers les pays de l’OCDE a diminué de 4.8 % pour s’établir à 8 300 personnes. Environ 37.2 % d’entre elles ont émigré en Allemagne, 30.2 % en Autriche et 10,1 % en Suisse.
En avril 2018, des amendements ont été apportés à la Loi sur l’emploi salarié, l’emploi indépendant et le travail des étrangers (ZZSDT) à la suite de l’adoption de la Loi sur la promotion de l’investissement. Une procédure rapide a été établie pour permettre aux employeurs des entreprises à forte valeur ajoutée ou des start-up qui ont été enregistrés, de recruter des immigrés facilement et rapidement. La Slovénie a également transposé dans sa législation la directive européenne 2014/66/EU relative au transfert temporaire intra-entreprise.
Le pays a révisé sa liste des professions en tension en septembre 2017, puis l’a actualisée en janvier et juin 2018. Les travailleurs immigrés peuvent accéder plus facilement à ces professions, le test du marché du travail préalable n’étant plus nécessaire.
Entrée en vigueur en janvier 2018, la Loi relative à la prestation transfrontalière de services a entraîné une nouvelle évolution de la prestation transfrontalière de services et du détachement de travailleurs dans d’autres pays de l’UE et de l’AELE. La loi définit la mise en œuvre des réglementations européennes dans l’ensemble des régimes de sécurité sociale pour prévenir les abus et la violation des droits des travailleurs détachés. Elle s’attache à prévenir le détachement de travailleurs employés par des sociétés « boîtes aux lettres » et des entreprises qui ne respectent pas les dispositions de la loi du travail sur les droits des travailleurs. La loi a pour principal objectif de préciser certaines conditions de travail que doivent obligatoirement appliquer les prestataires de services étrangers (telles que des périodes de travail maximales et de repos minimales, des salaires horaires minimaux, y compris pour les heures supplémentaires, des congés payés annuels minimaux, des conditions minimales de santé, de sécurité et d’hygiène au travail, des mesures de protection des femmes enceintes, des jeunes mères, des enfants et des jeunes travailleurs, l’égalité de traitement entre les femmes et les hommes, ainsi que d’autres dispositions de lutte contre les discriminations).
La Loi sur les amendements à l’accord sur l’emploi de ressortissants de Bosnie-Herzégovine en Slovénie a commencé à être appliquée en 2017. Elle facilite l’emploi de ressortissants de Bosnie-Herzégovine en supprimant le délai d’attente de 30 jours en vigueur auparavant et en simplifiant les éventuels changements d’employeur à la fin d’un contrat au cours de la première année d’embauche. Elle indique désormais clairement que l’obligation de suspendre l’autorisation de séjour légal pendant six mois s’applique uniquement lorsque le travailleur immigré retourne volontairement dans son pays d’origine après l’expiration de son permis, la période pour laquelle il a été délivré (3 ans) étant arrivée à terme. Un nouvel accord bilatéral sur l’emploi des ressortissants de la Serbie en Slovénie a été signé en février 2018. Il fixe de nouvelles conditions qui facilitent l’intégration sur le marché du travail des travailleurs serbes et slovènes dans chacun des deux pays et leur réintégration à leur retour dans leur pays d’origine.
En avril 2018, la Slovénie s’est engagée à mettre en œuvre son premier programme de réinstallation des réfugiés, portant sur la réinstallation dans le pays de 60 réfugiés syriens en provenance de Turquie. Le premier groupe encadré par ce programme soutenu par l’OIM est arrivé en juillet 2018.
Pour de plus amples informations :
www.stat.si/eng
www.mddsz.gov.si/en
www.mnz.gov.si/en
www.infotujci.si