En 2017, le Canada a accueilli 286 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut), soit -3 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 28.2 % de travailleurs immigrés, 56.2 % de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 14.5 % de migrants humanitaires. Environ 136 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 214 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers.
L’Inde, les Philippines et la Chine comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte hausse (+12 000) et la Syrie la plus forte baisse (-22 000) de leurs flux d’entrées au Canada par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale au Canada a augmenté de 12 %, s’établissant à 55 000 environ. La majorité des demandeurs viennent du Nigéria (9 600), de l’Inde (4 500) et du Mexique (4 600). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants du Nigéria (+4 100) et le recul le plus marqué, les ressortissants d’Haïti (-6 500). Sur les 30 000 décisions prises en 2018, 54 % étaient positives.
Le nombre de réfugiés réinstallés et de personnes protégées au Canada a diminué de 30 %, passant de 58 900 en 2016 à 41 500 (dont 27 000 réfugiés réinstallés) en 2017. Parmi les personnes admises en 2017, il y avait davantage d’hommes que de femmes (21 500, soit 52 %). Près de la moitié (49 %) étaient originaires de trois pays : la Syrie (28 %), l’Érythrée (10 %) et l’Iraq (10 %). Dans la catégorie des réfugiés réinstallés, 16 900 (63 %) étaient des réfugiés parrainés par le secteur privé, 8 800 (33 %) des réfugiés pris en charge par le gouvernement et 1 300 (5 %) des réfugiés parrainés au titre du Programme mixte.
L’émigration des Canadiens vers les pays de l’OCDE a diminué de 4.5 % pour s’établir à 41 000 personnes. Environ 28 % d’entre elles ont émigré aux États-Unis, 14.7 % au Royaume-Uni et 11.2 % en Corée.
En 2018, le Canada a mis en place un plan migratoire pluriannuel qui vise à accroître le nombre de résidents permanents que le Canada accueille chaque année. Ce plan fixe les niveaux d’immigration les plus ambitieux de ces dernières années, avec des objectifs d’accueil de 330 800 personnes en 2019, 341 000 en 2020 et 350 000 en 2021.
Dans le domaine de l’immigration économique, le Programme pilote de visa pour démarrage d’entreprise est devenu un programme permanent au début de l’année 2018. L’objectif de ce programme est d’attirer de jeunes entrepreneurs étrangers qui ont une idée d’entreprise novatrice et bénéficient du soutien d’une organisation canadienne désignée, à savoir un incubateur d’entreprises, un groupe d’investisseurs providentiels ou un fonds de capital-risque. En 2018, 250 demandeurs principaux ont été admis dans le cadre de ce programme, ce qui représente un record.
La promotion de l’immigration dans les différentes régions et les zones rurales du Canada se poursuit. Fin 2018, plus de 1 700 employeurs du Canada atlantique ont participé au Programme pilote d’immigration au Canada atlantique pour embaucher des travailleurs étrangers à des postes ne pouvant être pourvus au niveau local, ce qui a conduit à près de 1 500 nouveaux résidents permanents au Canada atlantique. Dans le prolongement de cette initiative, le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord a été annoncé en janvier 2019. Ce pilote, qui repose sur une approche locale, établit de nouveaux partenariats et améliore les mesures d’aide à l’intégration, afin d’attirer, d’assimiler et de retenir de nouveaux arrivants, lesquels viendront répondre aux besoins économiques et à la demande de main-d’œuvre dans les zones rurales.
Pour faciliter les migrations familiales, depuis 2017, la limite d’âge pour un enfant à charge admissible en qualité de membre de la famille immédiate ou pour un enfant parrainé est passée de moins de 19 ans à moins de 22 ans. Le Canada a également supprimé l’obligation pour les conjoints et partenaires parrainés qui s’engagent dans une nouvelle relation de vivre avec leur parrain pendant deux ans afin de conserver leur statut de résident permanent. Cette mesure a été prise parce qu’il a été reconnu qu’un déséquilibre pourrait être créé dans la relation, susceptible de rendre le conjoint ou le partenaire parrainé plus vulnérable aux mauvais traitements.
L’accroissement de l’immigration francophone au Canada est un autre domaine prioritaire. Publiée en mars 2019, la Stratégie en matière d’immigration francophone vise à accroître, au niveau fédéral, l’immigration francophone à l’extérieur du Québec, à favoriser l’intégration et la rétention de ces nouveaux arrivants et à renforcer les capacités des communautés francophones. Cette stratégie s’appuie sur le Plan d’Action Fédéral-Provincial-Territorial Visant à Accroître l’Immigration Francophone à l’Extérieur du Québec (mars 2018), qui comprend des mesures concrètes telles que la promotion auprès des candidats potentiels, la participation des employeurs, l’information sur les services d’aide à l’établissement et l’amélioration de l’accès à ces services.
Le Canada compte toujours un nombre accru d’immigrés en situation irrégulière, notamment en raison des demandeurs d’asile qui traversent la frontière canado-américaine ailleurs qu’aux points d’entrée. Le gouvernement a pris des mesures supplémentaires pour faire face à cette augmentation récente du nombre de demandeurs d’asile, notamment pour accélérer la procédure de demande d’asile et augmenter le financement des logements temporaires dans les villes et les provinces particulièrement sous pression.
Le Canada a également fait d’important progrès en ce qui concerne la réduction des délais de traitement et des effectifs relevant de nombreuses catégories de résidents permanents, tout en répondant à la demande croissante de visas de visiteurs et de permis de travail et d’études. Cela a été possible grâce au plan migratoire pluriannuel, qui a permis de réaliser une planification prévisionnelle, de mettre en œuvre un contrôle des admissions au titre de certaines catégories et d’utiliser de nouveaux processus novateurs dans les bureaux situés au Canada et à l’étranger.
Pour de plus amples informations :
www.canada.ca/en/services/immigration-citizenship.html