En 2017, la Corée a accueilli 66 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut), soit -0.6 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 0.8 % de travailleurs immigrés, 20.1 % de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 0.5 % de migrants humanitaires.
Environ 28 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 120 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers, et stagiaires.
La Chine, la Thaïlande et le Viet Nam comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, la Thaïlande a enregistré la plus forte hausse (+43 000) et la Chine la plus forte baisse (-8 600) de leurs flux d’entrées en Corée par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a augmenté de 62 %, pour s’établir à 16 000 environ. La majorité des demandeurs viennent du Kazakhstan (2 500), de la Russie (1 900) et de la Malaisie (1 200). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants du Kazakhstan (+1 300) et le recul le plus marqué les ressortissants de la Chine (‑200). Sur les 5 900 décisions prises en 2018, 11 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants coréens vers les pays de l’OCDE a augmenté de 1.5 % pour s’établir à 73 000 personnes. Environ 38.1 % d’entre elles ont émigré au Japon, 26.1 % aux États-Unis et 11.1 % en Allemagne.
Un nouveau système de délivrance des visas de recherche d’emploi D‑10 aux professionnels et demandeurs d’emploi a été mis en place en 2018. Il repose sur un système de points. Ces visas peuvent être obtenus par i) une personne ayant été employée dans une entreprise figurant sur la liste Fortune Global 500 pendant plus d’un an au cours des trois années écoulées ; ii) les diplômés récents (trois dernières années) de l’une des 200 premières universités du classement des meilleures universités du monde (Times Higher Education World University Rankings) ; et iii) les diplômés récents (trois dernières années) d’un collège ou d’un établissement d’enseignement supérieur coréen. Auparavant disponible uniquement dans le pays, le D-10 peut désormais être demandé à l’étranger. Sa durée de validité est d’un à deux ans, selon le niveau professionnel.
Les quotas d’entrées de travailleurs immigrés temporaires au titre du programme E‑9 sont répartis entre les catégories de nouveaux travailleurs et de travailleurs de retour, et sont répartis par secteur d’emploi. Les quotas de nouveaux travailleurs s’élevaient à 45 000 en 2018 et 43 000 en 2019. Les quotas de travailleurs de retour – pour un deuxième contrat d’une durée de cinq ans – s’élevaient à 11 000 en 2018 et 13 000 en 2019. Le principal employeur demeure l’industrie manufacturière, qui emploie environ les deux tiers des nouveaux travailleurs immigrés autorisés. En 2018, les actions destinées à favoriser le retour des travailleurs au titre du E‑9 se sont intensifiées, avec la mise en œuvre d’un suivi préalable au retour plus étroit par HRD Korea, l’administrateur du programme.
Un programme pilote visant les travailleurs saisonniers des zones rurales – parrainés par des membres de leur famille déjà présents en Corée ou par des municipalités – a été lancé en 2015 et est devenu permanent en 2018.
L’augmentation du salaire minimum observée en 2018 semble avoir exercé une incidence sur les demandes des travailleurs immigrés au titre du programme permanent, ainsi que sur le nombre d’immigrés demeurés en Corée après l’expiration de leur visa ou qui ont enfreint d’une autre manière leurs conditions de séjour et ont travaillé illégalement. Courant 2018, le ministère de la Justice a estimé à 323 000 personnes le nombre d’immigrés en situation irrégulière en Corée, soit 42 % de plus que l’année précédente. La plupart des résidents en situation irrégulière sont des touristes et des visiteurs de courte durée qui prolongent leur séjour.
En 2018, des ressortissants yéménites ont profité de la possibilité de se rendre sur l’île de Jeju sans visa pour arriver depuis la Malaisie et déposer des demandes d’asile. Le nombre de demandes était supérieur à 550. En juin 2018, le Service d’immigration de Corée a supprimé le Yémen de la liste des pays exemptés de visa. D’autres pays ont également été retirés de cette liste en août. Les demandeurs d’asile ont été autorisés à rester sur l’île et à chercher un emploi dans le secteur de la pêche et de l’accueil. La plupart ont finalement obtenu un permis de séjour humanitaire d’un an. Le ministère de la Justice envisage de modifier le processus de détermination du statut de réfugié pour augmenter les capacités d’accueil, accélérer les décisions et revoir régulièrement le statut.
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