En 2017, 9 800 nouveaux immigrés ont obtenu un permis de résident de plus de 12 mois en République slovaque (hors ressortissants de l’UE), soit 33.1 % de plus qu’en 2016. Ce chiffre comprend 47.7 % de travailleurs immigrés, 21.2 % de membres de la famille (y compris les accompagnants), 15.2 % d’immigrés venus pour leurs études et 15.8 % d’autres migrants.
Environ 500 permis de courte durée ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 2 700 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 14 000 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
La République tchèque, la Hongrie et la Roumanie comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Ukraine a enregistré la plus forte hausse (48) et la Roumanie la plus forte baisse (-200) de leurs flux d’entrées en République slovaque par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a été identique à celui de l’année précédente : 200. Les groupes de demandeurs les plus importants viennent de l’Afghanistan (30), du Yémen (20) et de l’Azerbaïdjan (15). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants du Yémen (20) et le recul le plus marqué, les ressortissants du Vietnam (-10). Sur les 80 décisions prises en 2018, 56.3 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants slovaques vers les pays de l’OCDE a diminué de 3.6 % pour s’établir à 33 000 personnes. Environ 36.9 % d’entre elles ont émigré en Allemagne, 19.1 % en République tchèque et 15.2 % en Autriche.
En octobre 2018, le gouvernement slovaque a adopté une stratégie pour la mobilité de la main-d’œuvre étrangère dans le pays. Comprenant des mesures à court et moyen terme, elle vise répondre à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée observée actuellement sur le marché du travail slovaque. Elle a pour objectifs de garantir une croissance économique durable et d’améliorer la qualité de vie des ressortissants nationaux et des immigrés vivant dans le pays, de répondre aux nouvelles technologies et aux changements que connaît le marché du travail, de s’adapter aux évolutions démographiques et à leurs conséquences sur les régimes de la sécurité sociale et des retraites, de lutter contre les différents formes de travail illégal, les mauvaises conditions de travail et les abus en matière de travail, et de promouvoir l’intégration des immigrés à l’échelle locale.
Dans le cadre de cette nouvelle stratégie, des modifications législatives relatives aux Lois sur les services d’emploi et sur le séjour des ressortissants étrangers sont entrées en vigueur en janvier 2019. Tous les emplois vacants - et non plus uniquement ceux pour lesquels a été mené un test du marché de l’emploi - doivent être déclarés. Le processus de recrutement de travailleurs immigrés dans les professions en tension dans les régions affichant un taux de chômage inférieur à 5 % a été réformé. Ces professions ne sont pas soumises au test du marché du travail de 20 jours et le délai de traitement des demandes de séjour temporaire relatives à ces métiers a été ramené de 90 à 30 jours à compter de la date à laquelle la police reçoit l’approbation du permis de travail par l’office du Travail. Les demandes de permis de travail déposées par les employeurs figurant sur la liste des centres technologiques établie par le ministère de l’Économie seront également traitées en 30 jours au lieu de 90. La liste des professions en tension sera actualisée tous les trimestres, et non plus une fois par an. Pour les entreprises employant moins de 30 % de ressortissants de pays tiers, une procédure accélérée permet de combler les postes vacants rapidement en embauchant un travailleur immigré temporaire. L’obligation de réaliser un test du marché du travail a été réduite pour certains employeurs et certains renouvellements. Un permis de travail peut être délivré à un ressortissant d’un pays tiers à condition que l’employeur ait respecté les mesures d’interdiction concernant l’emploi illégal au cours des cinq années précédentes.
Certaines catégories de travailleurs immigrés peuvent désormais commencer une formation professionnelle s’ils en déposent la demande pendant leur premier séjour de 90 jours. La formation professionnelle est limitée à six semaines consécutives par année calendaire et les employeurs doivent informer l’office du Travail du début de la formation dans un délai de sept jours ouvrés.
En 2018, la République slovaque a également transposé la directive européenne 2013/32/EU du Parlement européen et du Conseil relative à des procédures communes pour l’octroi et le retrait de la protection internationale. Cette transposition a nécessité de modifier la Loi slovaque sur l’asile, afin notamment de fixer une période de six mois pour le traitement des affaires d’asile et de définir les conditions de son allongement éventuel ou de la suspension de la procédure. Les modifications portent aussi sur les conditions de la suppression de l’asile ou de la protection subsidiaire, dans les cas où, par exemple, une personne sous protection acquiert la nationalité d’un autre État membre de l’UE.
Enfin, de nouvelles réglementations sont entrées en vigueur en 2018 pour simplifier les procédures administratives, notamment en priant les autorités publiques d’utiliser les informations et documents déjà enregistrés par les administrations au lieu de demander aux personnes concernées de les fournir une nouvelle fois. Elles s’appliquent également aux ressortissants étrangers.
Pour de plus amples informations :
www.minv.sk
www.employment.gov.sk
www.upsvr.gov.sk
datacube.statistics.sk