En 2017, la Norvège a accueilli 49 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit -16.1 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 49.1 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 5.8 % de travailleurs immigrés, 29.2 % de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 15.9 % de migrants humanitaires.
Environ 3 800 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 7 500 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers, et stagiaires (à l’exclusion des migrations intra-UE). En outre, 22 900 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une baisse de 4 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
La Syrie, la Pologne et la Lituanie comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Inde a enregistré la plus forte hausse (200) et la Syrie la plus forte baisse (-4 200) de leurs flux d’entrées en Norvège par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a diminué de -24.7 %, pour s’établir à 2 600 environ. La majorité des demandeurs viennent de la Turquie (800), de la Syrie (400) et de l’Érythrée (200). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de la Turquie (600) et le recul le plus marqué les ressortissants de l’Érythrée (‑600). Sur les 2 100 décisions prises en 2018, 68.5 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants norvégiens vers les pays de l’OCDE a diminué de 1 % pour s’établir à 8 700 personnes. Environ une sur quatre (23.6 %) a émigré en Suède, 16.2 % au Danemark et 13.1 % en Espagne.
La plupart des mesures prises par le parlement pour répondre à l’arrivée en Norvège d’un grand nombre de demandeurs d’asile en 2015 est entrée en vigueur en 2016-2017. Les amendements législatifs adoptés récemment sont de moindre ampleur. Ils comprennent notamment une loi concernant le recours à des mesures coercitives dans des affaires liées à l’immigration. Une nouvelle loi permet de refuser la délivrance d’un permis de résident et d’autoriser l’expulsion si le demandeur a été, ou aurait pu être, débouté du statut de réfugié conformément à la Convention relative au statut des réfugiés. La disposition régissant le permis de résident à durée limitée pour les mineurs non accompagnés âgés de 16 à 18 ans a été modifiée et comprend une liste de facteurs que les autorités doivent prendre en compte pour déterminer si un mineur non accompagné doit se voir délivrer un permis à durée limitée ou sans limitation de durée. Enfin, une nouvelle loi entrée en application en 2018 permet aux demandeurs d’asile d’obtenir un permis de travail temporaire en attendant la décision concernant leur demande, sous certaines conditions, telles que la participation aux activités favorisant l’intégration.
Fin 2017, le gouvernement a décidé de transformer le Centre d’arrivée, créé à titre temporaire en 2015, en un lieu d’accueil plus permanent pour les demandeurs d’asile. L’objectif est d’accélérer le traitement des dossiers dans la phase initiale. Les autorités souhaitent rassembler tous les demandeurs d’asile dans un centre unique et traiter 80 % des demandes en l’espace de trois semaines au maximum, pendant que les demandeurs séjournent toujours dans le centre. Il est à noter que l’on considère que ce centre devrait jouer un rôle majeur s’il devait se reproduire une arrivée massive de demandeurs d’asile.
Les conditions relatives aux stagiaires ont été clarifiées en 2018 de manière à limiter l’âge de la formation entre 18 et 30 ans dans des stages en rapport avec les études. Ce permis n’est pas renouvelable.
La Norvège prévoit d’élargir au fil du temps le dispositif actuel de reconnaissance de l’enseignement professionnel à de nouveaux programmes et pays. Étant donné qu’il peut s’avérer difficile de trouver des cours de mise à niveau adaptés dans les professions nécessitant une autorisation, un nouveau projet a été élaboré en août 2018 pour dispenser ce type de cours aux réfugiés possédant une formation en sciences ou en technologie (ingénieurs) afin qu’ils soient susceptibles d’intéresser davantage les employeurs. Une Loi pour l’égalité et contre les discriminations plus complète est entrée en vigueur en janvier 2018 et un nouveau tribunal contre les discriminations a été créé pour traiter les plaintes. Enfin, en 2018, le gouvernement a attribué une aide de 20 millions NOK pour améliorer les informations sur les structures d’accueil des enfants en bas âge auprès des familles des minorités qui n’auraient pas encore recours à ce service. En octobre 2018, le gouvernement a lancé une nouvelle stratégie d’intégration pour 2019-2022, intitulé « l’intégration par l’éducation et les compétences ».
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