En 2017/18, l’Australie a accueilli 218 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut et de la libre circulation), soit -3.9 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 5.8 % d’immigrés admis au titre de la libre circulation, 26.6 % de travailleurs immigrés, 57.4% de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 10.1 % de migrants humanitaires.
Environ 163 000 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 396 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers, et stagiaires. Sur ces 396 000 visas, 64 470 ont été accordés à des résidents temporaires qualifiés (-26.4 % par rapport à l’année précédente), dont 58 900 ont bénéficié de l’ancien visa Temporary Work (Skilled) (sous-catégorie 457) et 5 570 du nouveau visa Temporary Skill Shortage (sous-catégorie 482).
L’Inde, la Chine et le Royaume-Uni comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017/18. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Iraq a enregistré la plus forte hausse (+6 700) et la Nouvelle-Zélande la plus forte baisse (-7 100) des flux d’entrées en Australie par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale en Australie a diminué de 20 %, pour s’établir à 29 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de la Malaisie (9 800), de la Chine (6 600) et de l’Inde (1 800). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de la Malaisie (+1 800) et le recul le plus marqué les ressortissants de l’Iran (-4 300). Sur les 35 000 décisions prises en 2018, 27 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants australiens vers les pays de l’OCDE a progressé de 14,2 % pour s’établir à 42 000 personnes en 2018. Plus de deux sur cinq (43 %) ont émigré au Royaume-Uni, 15 % en Nouvelle-Zélande et 9 % au Japon.
En 2018, l’Australie a instauré d’importantes réformes de ses programmes d’immigration temporaire et permanente des travailleurs qualifiés parrainés par les employeurs. En mars 2018, le gouvernement a mis en place le visa TSS (Temporary Skill Shortage) ; il s’agit d’un visa de travail permettant aux entreprises confrontées à une pénurie de main d’œuvre australienne qualifiée d’avoir accès aux compétences essentielles dont elles ont besoin pour leur croissance. Il existe trois types de visa TSS : de courte durée (validité d’une durée maximale de deux ans, renouvelable une fois et sur place uniquement, ou d’une durée maximale de quatre ans si une obligation commerciale internationale s’applique) ; de durée intermédiaire (validité d’une durée maximale de quatre ans, avec la possibilité de demander un visa de résidence permanente) ; et de travail (pour les cas exceptionnels non couverts par les programmes de visas standards). Le visa TSS remplace dorénavant le visa 457 (Temporary Work (Skilled)) ; les différences par rapport à l’ancien visa sont les suivantes : un meilleur niveau d’anglais est exigé et les dérogations sont moins nombreuses ; les exigences sont plus élevées en matière d’appréciation de la situation de l’emploi ; et une expérience professionnelle d’au moins deux ans est demandée. Les employeurs qui ne respectent pas leurs obligations peuvent faire l’objet de sanctions. Une série de mesures, à savoir l’approbation automatique des demandes à faible risque déposées par les entreprises de parrainage accréditées, un renouvellement plus rapide pour les entreprises déjà parrainantes et une nouvelle période standard d’approbation de parrainage de cinq ans, ont permis de simplifier le traitement des demandes.
Depuis août 2018, les employeurs qui déposent une demande de visa pour des étrangers, qu’il s’agisse d’un visa TSS, Employer Nomination Scheme (sous-catégorie 186) ou Regional Sponsored Migration Scheme (sous-catégorie 187), doivent s’acquitter d’une taxe auprès de l’organisme SAF (Skilling Australians Fund). Cette taxe remplace les dépenses de formation qui étaient imposées aux entreprises de parrainage auparavant. Les recettes du SAF sont allouées à l’apprentissage et aux stages dans des professions en forte demande qui sont actuellement tributaires de l’immigration de travailleurs qualifiés.
La durée de publication des postes vacants aux fins de l’appréciation de la situation de l’emploi a été portée à quatre semaines (auparavant 21 jours) dans les quatre mois (auparavant six mois) qui suivent le dépôt d’une demande de visa. Les annonces doivent préciser les compétences ou l’expérience requises. Une appréciation de la situation de l’emploi n’est pas exigée lorsqu’elle va à l’encontre des obligations commerciales internationales de l’Australie.
En juillet 2018, le gouvernement a lancé le projet pilote Global Talent Scheme, conçu pour les travailleurs hautement qualifiés et spécialisés qui ne sont pas couverts par le visa TSS standard mais qui ont la capacité de transmettre, de développer ou de transférer des compétences aux travailleurs australiens. Ce projet comprend deux volets : l’un pour les entreprises établies de longue date et l’autre pour les jeunes entreprises ayant reçu l’aval d’un comité consultatif indépendant. Les entreprises participantes doivent avoir démontré leur engagement à améliorer les compétences australiennes.
Les modifications apportées au programme Working Holiday Maker (« vacanciers actifs »), en vigueur depuis novembre 2018, visent à soutenir les régions et les zones rurales. Désormais, des prolongations de séjour sont proposées pour travailler dans l’agriculture régionale, et les périodes de travail sont plus longues pour les employeurs agricoles. Les plafonds ont été relevés dans certains pays tandis que la limite d’âge a été repoussée dans d’autres.
Depuis le milieu de l’année 2019, les ressortissants australiens, les résidents permanents ou les ressortissants néo-zélandais admissibles peuvent déposer une demande de visa temporaire appelé Sponsored Parent pour parrainer un membre de leur famille. Ce visa de cinq ans, dont le nombre de bénéficiaires est plafonné à 15 000 par an, peut remplacer les visas temporaires de visiteurs et le visa permanent pour les parents, pour lesquels la période d’attente est longue. Depuis 2018, il est également possible pour les retraités admissibles qui sont titulaires d’un visa Retirement (sous-catégorie 410) et Investor Retirement (sous-catégorie 405) d’obtenir la résidence permanente en Australie.
Pour 2019-20, le gouvernement a fixé à 160 000 le niveau prévu des entrées sur le territoire, soit un chiffre inférieur au plafond des années précédentes (190 000), mais proche du nombre réel d’entrées. Deux nouveaux visas régionaux permettent aux travailleurs qualifiés de vivre à l’extérieur des grandes villes pendant trois ans, après quoi ils peuvent demander la résidence permanente.
Pour de plus amples informations :
https://immi.homeaffairs.gov.au