En 2017, 30 000 nouveaux immigrés ont obtenu un titre de séjour de plus de 12 mois en Grèce (citoyens de l’UE non compris), soit ‑31.9 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 6.7 % de travailleurs immigrés, 46 % de membres de la famille (y compris les accompagnants), 2.8 % d’étudiants et 44.4 % d’autres catégories d’immigrés.
Environ 800 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur (à l’exclusion des migrations intra-UE) et 4 800 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers. En outre, 8 100 détachements intra-UE ont été enregistrés en 2017, soit une augmentation de 27 % par rapport à 2016. Ces travailleurs détachés étaient généralement titulaires de contrats de courte durée.
En 2017, environ 630 000 personnes nées à l’étranger résidaient en Grèce. L’Albanie, la Géorgie et la Chine étaient les trois principaux pays de naissance. Parmi les 15 premiers pays d’origine, l’Ukraine a enregistré la plus forte hausse (6 000) et l’Albanie la plus forte baisse (-25 000), par rapport à 2015.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale en Grèce a augmenté de 14.1 %, pour s’établir à 65 000 environ. La majorité des demandeurs viennent de la Syrie (13 000), de l’Afghanistan (12 000) et de l’Iraq (9 600). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants de l’Afghanistan (+4 300) et le recul le plus marqué, les ressortissants de la Syrie (-3 200). Sur les 32 000 décisions prises en 2018, 47 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants grecs vers les pays de l’OCDE a progressé de 13.7 %, pour s’établir à 54 000 personnes. Près de la moitié (48.3 %) ont émigré en Allemagne, 20.3 % au Royaume-Uni et 6.7 % aux Pays-Bas.
En 2018, dans le cadre de la procédure bisannuelle visant à fixer les volumes d’admission, la Grèce a actualisé les quotas de travailleurs hautement qualifiés, de travailleurs salariés et de travailleurs saisonniers et temporaires. Dans le même temps, la directive de l’UE relative aux personnes transférées au sein de leur entreprise a été transposée dans la législation nationale.
La durée de validité du titre de séjour pour motif exceptionnel (régularisation au cas par cas) a été portée à trois ans, et les seules conditions d’obtention sont désormais soit la preuve que le demandeur réside de façon continue en Grèce depuis 7 ans, soit un lien de filiation avec un mineur né dans le pays.
Selon les estimations, 32 500 personnes sont arrivées par la mer en 2018, contre 29 700 en 2017. La majorité d’entre elles provenait d’Afghanistan (26 %), de Syrie (24 %) et d’Iraq (18 %).
La loi 4540/2018 a prévu la possibilité, pour le personnel grécophone du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), de participer à la procédure ordinaire, et a transposé la directive « accueil » (refonte) dans la législation nationale. En outre, une décision ministérielle conjointe a été rendue en août 2018 sur les conditions de délivrance de visas pour les membres de la famille, dans le cadre du regroupement familial des réfugiés. En outre, une nouvelle loi sur la tutelle a été adoptée aux fins de création d’un mécanisme de protection des mineurs non accompagnés (dont le nombre était estimé à 3 741 au 31 décembre 2018).
Étant donné que 2018 était la troisième année de mise en œuvre de la Déclaration UE-Turquie, initialement qualifiée de « mesure temporaire et extraordinaire », le gouvernement a pris une série de mesures visant à réduire la surpopulation dans les îles et à améliorer le délai de traitement des demandes d’asile ainsi que le cadre juridique en la matière. Ces modifications ont prolongé les procédures d’asile accélérées sur les îles de la mer Égée jusqu’à la fin de 2018.
La question de l’hébergement des nouveaux arrivants s’est de nouveau posée dans l’urgence avec la réouverture, dans le nord de la Grèce, de camps provisoires destinés à accueillir les demandeurs d’asile et les immigrés en situation irrégulière arrivant par la frontière terrestre avec la Turquie en 2018. Dans le cadre du programme d’aide d’urgence à l’intégration et à l’hébergement (ESTIA), mis en œuvre par le HCR, en coopération avec le gouvernement grec, les autorités locales et les ONG, un logement et une aide financière en espèces sont fournis aux réfugiés et aux demandeurs d’asile. Dans le cadre de ce dispositif, 22 700 personnes ont été accueillies en décembre 2018 (5 700 réfugiés et 17 000 demandeurs d’asile).
Les réfugiés ont le droit d’accéder à l’enseignement public en Grèce. En vertu de la législation grecque, l’enseignement est obligatoire jusqu’à l’âge de 15 ans. En janvier 2018, le gouvernement a annoncé un programme pilote de formation linguistique et culturelle à l’intention des réfugiés, des demandeurs d’asile et des immigrés adultes et des jeunes de 15 à 18 ans. En juillet 2018, la Nouvelle Stratégie Nationale pour l’intégration des immigrés, des bénéficiaires d’une protection internationale et des demandeurs d’asile a été approuvée par le Conseil gouvernemental et une consultation publique a été lancée en 2019.
En 2018, la Grèce a annoncé son intention d’étendre son programme de « visas dorés », accordés depuis 2013 aux investisseurs faisant l’acquisition de biens immobiliers d’une valeur d’au moins 250 000 EUR. En outre, à compter d’avril 2019, ce visa sera également accordé aux ressortissants étrangers qui investissent au moins 400 000 EUR en capital dans une société grecque, en obligations ou en dépôt dans une banque grecque, ou qui acquièrent des bons ou des obligations d’État ou d’entreprise d’une valeur de 800 000 EUR.
Pour de plus amples informations :
www.immigration.gov.gr
asylo.gov.gr
firstreception.gov.gr
www.astynomia.gr
www.statistics.gr