En 2017, le Mexique a accueilli 32 000 nouveaux immigrés pour un séjour de longue durée ou à titre permanent (y compris dans le cadre d’un changement de statut), soit -9.7 % par rapport à 2016. Ce chiffre comprend 16.4 % de travailleurs immigrés, 50 % de membres de la famille (y compris les accompagnants) et 9.7 % de migrants humanitaires.
Environ 3 600 permis ont été délivrés à des étudiants en mobilité internationale inscrits dans l’enseignement supérieur et 38 000 à des travailleurs immigrés temporaires ou saisonniers.
Les États-Unis, le Venezuela et le Honduras comptaient parmi les trois premières nationalités des nouveaux arrivants en 2017. Parmi les 15 premiers pays d’origine, le Venezuela a enregistré la plus forte hausse (800) et les États-Unis la plus forte baisse (‑1 400) de leurs flux d’entrées au Mexique par rapport à l’année précédente.
En 2018, le nombre de personnes ayant déposé une demande d’asile initiale a augmenté de 29.5%, pour s’établir à 30 000 environ. La majorité des demandeurs viennent du Honduras (13 600), du Venezuela (6 300) et du Salvador (6 200). La plus forte hausse depuis 2017 concerne les ressortissants du Honduras (9 400) et le recul le plus marqué les ressortissants de Cuba (‑600). Sur les 12 300 décisions prises en 2018, 48 % étaient positives.
L’émigration des ressortissants mexicains vers les pays de l’OCDE a diminué de 1.2 % pour s’établir à 191 000 personnes. Parmi elles, neuf sur dix (89.7 %) ont émigré aux États-Unis, 2.7 % en Espagne et 2.6 % en Allemagne.
En octobre et novembre 2018, un grand groupe de migrants en provenance du Honduras et du Guatemala (se déplaçant en « caravanes ») a pénétré au Mexique pour se rendre aux États-Unis. Début 2019, des groupes de migrants de différentes nationalités sont également arrivés dans le pays avec le même objectif. Le gouvernement mexicain a mis en place un large éventail de mesures axées sur l’aide humanitaire et la protection des migrants et de leur famille,
Les personnes originaires d’Amérique centrale qui ont demandé à séjourner et vivre dans le pays au titre de la protection internationale ont bénéficié d’une aide pour l’alimentation et les soins médicaux, fournie par les autorités mexicaines en coordination avec les organisations internationales et la société civile. Plus de 3 000 demandes de statut de réfugié ont été traitées dans les deux semaines qui ont suivi l’arrivée de la caravane d’octobre 2018.
Le 26 octobre 2018, le gouvernement mexicain a annoncé la mise en place du plan Estás en tu casa (Vous êtes chez vous), qui permet aux immigrés installés dans les États du Chiapas ou d’Oaxaca d’avoir accès au Programme d’emploi temporaire (PET). Celui-ci, également ouvert aux Mexicains résidant dans ces deux États, propose des emplois dans les secteurs de la réparation, de la maintenance et du nettoyage dans les infrastructures publiques, telles que les routes, les bâtiments et les espaces publics. Pour en bénéficier, les immigrés doivent déjà avoir déposé une demande d’admission ou de reconnaissance de leur statut de réfugié auprès de l’Institut national des migrations ou de la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (COMAR) et avoir obtenu un code unique temporaire d’enregistrement de la population (CURP) délivré aux étrangers.
Quelques semaines plus tard, les responsables du secrétariat à la Gouvernance et du secrétariat au Travail et aux Affaires sociales, en coordination avec le milieu des entreprises, ont adopté un plan pour faciliter la régularisation du statut des immigrés d’Amérique centrale. Après leur régularisation, près de 700 immigrés avaient trouvé en l’espace de deux semaines un emploi formel dans le secteur manufacturier ou les services en Basse-Californie et à Mexico (INM, 2018).
L’Institut national des migrations a autorisé la délivrance des « cartes de visiteurs pour raisons humanitaires » à tous les immigrés d’Amérique centrale du 27 novembre 2018 au 12 février 2019. Il en a été délivré 13 270 à la frontière avec le Guatemala. Elles permettent aux immigrés de se déplacer au Mexique pendant un an et d’obtenir un code CURP, qui facilite l’accès à l’emploi, à la santé et à l’éducation. En janvier 2019, le Mexique a mis en place un plan d’aide aux caravanes de migrants, qui a été repris par de nombreuses administrations fédérales du pays. Il fournit une assistance médicale, de la nourriture, de l’eau et des informations aux immigrés lors de leur entrée dans le pays.
En 2018, le département de la Sécurité intérieure des États-Unis a commencé de manière unilatérale à expulser les demandeurs d’asile non mexicains arrivés aux États-Unis par le Mexique pour attendre le traitement de leur demande. Les autorités mexicaines ont dans le même temps pris des mesures garantissant la sécurité des migrants de retour qui attendent la décision concernant leur demande d’asile.
Pour de plus amples informations :
www.gob.mx/inm
www.inegi.org.mx
www.politicamigratoria.gob.mx