Le Canada a fortement diminué son soutien à l’agriculture depuis la fin des années 80. Le soutien aux producteurs en pourcentage des recettes agricoles brutes (ESP en %) a été divisé par deux entre 1986-88 et 2000-02, en grande partie du fait de l’interruption du soutien des prix du marché (SPM) en faveur de l’industrie céréalière en 1995. De ce fait, les prix de la plupart des produits de base sont au niveau des cours mondiaux, hormis dans les filières lait, volaille et œufs qui restent soumises à un système de gestion de l’offre. Le soutien aux producteurs a été à nouveau divisé par deux entre 2000-02 et 2017-19 mais, étant donné l’importance des programmes de gestion des risques de l’entreprise, les montants des paiements varient d’une année sur l’autre.
L’estimation du soutien aux producteurs (ESP) représentait 8 % des recettes agricoles brutes en 2017‑19, contre 35 % en 1986‑88 et 17 % en 2000‑02. L’ESP en pourcentage du Canada a été inférieure à la moyenne des pays de l’OCDE durant toute la période. Cependant, les formes de soutien susceptibles de générer le plus de distorsions (soutien fondé sur la production et sur l’utilisation d’intrants variables – sans contraintes sur les intrants) représentaient 61 % de l’ESP en 2017-19, ce qui est supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE mais inférieur au chiffre de 1986-88. Le SPM du lait constitue la principale d’entre elles. En 2017-19, les prix perçus par les agriculteurs ont été supérieurs de 5 % en moyenne aux prix observés sur les marchés mondiaux. La part de l’estimation du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) dans l’estimation du soutien total à l’agriculture (EST) a presque doublé depuis 1986-88, pour s’établir à 42 % en 2017‑19. Le soutien au système d’innovation agricole et le soutien au système d’inspection ont représenté chacun environ 40 % de l’ESSG ces dernières années.