En 2017-19, près de 78 % du soutien total à l’agriculture (EST) ont été versés aux producteurs à titre individuel (ESP), le reste étant affecté aux services d’intérêt général dont bénéficie l’agriculture (20 %) et au soutien des acheteurs de produits agricoles (2 %).
Le soutien accordé aux producteurs agricoles a beaucoup fluctué sur le long terme, mais s’est quelque peu stabilisé depuis 2014 aux alentours de 9-13 % des recettes agricoles brutes (ESP en %). La majeure partie (73 %) de ce soutien est constituée des formes susceptibles de créer le plus de distorsions, notamment le soutien des prix du marché ainsi que les subventions à la production et à l’utilisation d’intrants variables. Le soutien des prix du marché agrégé masque cependant une grande diversité de situations selon les produits : les importations de produits animaux et de sucre font l’objet de mesures de protection douanière, tandis que les exportations de céréales et d’oléagineux sont taxées implicitement et explicitement. Les éleveurs bénéficient en outre de prix intérieurs des céréales qui sont inférieurs aux niveaux mondiaux. Dans la catégorie du soutien aux services d’intérêt général, le système de connaissances agricoles, le développement et l’entretien des infrastructures, ainsi que le système d’inspection et de contrôle absorbent la majeure partie des financements publics.
Le soutien total à l’agriculture (EST) représentait 0.7 % du PIB en 2017-19. Ce pourcentage ne cesse de baisser depuis le milieu des années 90, en raison principalement de la croissance du PIB et de la baisse de la part du secteur agricole dans l’économie. Les transferts des contribuables représentent 54 % du total des transferts aux producteurs, les 46 % restants provenant des consommateurs. Le soutien des prix dépasse de 7 % en moyenne les niveaux internationaux.