Le soutien aux producteurs agricoles de l’Australie est estimé à 2 % environ des recettes agricoles brutes sur la période 2017‑19 et continue de se classer parmi les plus bas des pays de l’OCDE. Le soutien total à l’agriculture (EST) représentant 0.1 % environ du PIB. Au fil du temps, la composition de l’EST a changé, la part du soutien aux producteurs (ESP) diminuant et celle du soutien aux services d’intérêt général (ESSG) augmentant, de 10 % à la fin des années 80 à 55 % sur la période 2017‑19. L’ESSG dépasse régulièrement le soutien aux producteurs depuis 2012.
Les mesures de soutien des prix du marché qui bénéficiaient aux producteurs ont été supprimées en 2000 et, depuis lors, les prix intérieurs des principaux produits de l’agriculture australienne sont alignés sur les prix mondiaux. Sur la période 2017‑19, 45 % environ du soutien aux producteurs a pris la forme de subventions à l’utilisation d’intrants. Une bonne partie de ces subventions a servi à moderniser les infrastructures de l’eau sur les exploitations et à accorder des prêts aidés, y compris en relation avec des sécheresses et d’autres événements préjudiciables. Le reste du soutien aux producteurs (40 % environ de l’ESP) va en majeure partie à des programmes de lissage des revenus visant à remédier aux fluctuations de trésorerie, comme les dépôts de gestion agricole (Farm Management Deposits) et le dispositif d’étalement de l’impôt sur le revenu. À cela s’ajoutent, récemment, des paiements au titre des calamités.
L’Australie consacre un tiers environ du total de ses dépenses publiques aux services de connaissances et d’innovation, ce qui lui a permis de se doter d’un vaste système de connaissances et d’innovation agricoles. Le budget public finance également les services d’inspection et de contrôle, l’essentiel des dépenses restantes comprises dans l’ESSG servant à développer et moderniser les infrastructures, en majeure partie les infrastructures de l’eau.