Depuis les années 80, les transferts gouvernementaux constituent plus de 20 % des revenus des agriculteurs, l’essentiel de ce soutien ayant pour but d’influer sur le prix du marché des produits agricoles. Le soutien total à l’agriculture a atteint jusqu’à 4 % du PIB mais a diminué en même temps que le poids de l’agriculture dans l’ensemble de l’économie, pour s’établir aujourd’hui autour de 1.5 % du PIB.
Le niveau du soutien en Turquie a reculé en 2018 et 2019, principalement du fait de la baisse du soutien des prix du marché (SPM) sous l’effet de la dépréciation de la livre turque. La diminution du SPM a été en partie contrebalancée par une hausse des primes compensatoires, qui couvrent la différence entre les prix indicatifs et les prix du marché. Ces primes ont doublé pour les céréales entre 2018 et 2019. Les montants les plus élevés ayant été versés dans le cas des céréales l’ont été pour le blé et l’orge, mais les primes ont également doublé en 2019 pour le seigle, l’avoine et le riz paddy.
Bien qu’ayant baissé récemment, le SPM représente encore les deux tiers de l’estimation du soutien aux producteurs en Turquie. Les catégories d’aide directe aux agriculteurs les plus importantes parmi les paiements budgétaires sont les primes compensatoires versées, en particulier pour le coton et le blé, les paiements à la surface destinés à réduire le coût du gazole et des engrais, et les assurances subventionnées couvrant les récoltes et le bétail.
Les dépenses de développement des infrastructures d’irrigation forment la plus grande part du soutien aux services d’intérêt général dont bénéficie l’ensemble du secteur (comptabilisé dans l’ESSG), à savoir 75 % de l’ESSG. L'autre catégorie importante de soutien indirect est le soutien financier aux entreprises publiques chargées de commercialiser les produits agricoles.