L’Islande n’a pas beaucoup réformé sa politique agricole et est l’un des pays de l’OCDE qui soutient le plus son agriculture. À 57 % des recettes agricoles brutes, l’ESP a été plus de trois fois supérieure à la moyenne de la zone OCDE sur la période 2017-19. Le soutien total à l’agriculture (indiqué par l’EST) s’est élevé en moyenne à 1 % du PIB ces dernières années, le soutien aux producteurs (l’ESP) en étant la principale composante (96 %). Le reste sert à financer les services d’intérêt général (comptabilisés dans l’ESSG) : pratiquement la moitié de la somme est consacrée aux dépenses d’inspection et le solde essentiellement au stockage public.
Les aides contribuent essentiellement à soutenir les prix du marché ; elles prennent principalement la forme de droits de douane élevés, qui maintiennent les prix intérieurs à un niveau plus élevé que les prix mondiaux, ce qui entraîne des transferts importants des consommateurs aux producteurs. À cela s’ajoute le dispositif de droits à paiements, directement ou indirectement liés aux facteurs de production. Le SPM s’élevait à 55 % du soutien total aux producteurs en 2017‑19. Les paiements au titre de la production de lait et les paiements – en grande partie découplés – aux producteurs de viande ovine constituent l’essentiel des autres formes de soutien aux producteurs. Cela signifie que 73 % du soutien se manifestent sous les formes susceptibles de créer le plus de distorsions dans la production et les échanges.