En Ukraine, au cours des trois dernières décennies, le soutien aux producteurs, mesuré par l’ESP, a été volatil, en grande partie du fait de l’évolution du soutien des prix du marché (SPM)1. Depuis 1992, ce soutien a été négatif la plupart des années, ce qui traduit des prix moyens à la production inférieurs aux prix de référence internationaux, mais avec des différences sensibles d’un produit et d’une période à l’autre. Protégés par des droits sur les importations, les prix du sucre et de plusieurs produits à base de viande ont dépassé les prix internationaux. Ceux de plusieurs céréales, des graines de tournesol et du lait ont en général été légèrement inférieurs aux prix de référence. Les effets sur les prix des interventions du Fonds agraire et de la Société publique des produits alimentaires et des céréales, tous deux organismes d’État, et du mémorandum d’accord annuel sur les exportations de céréales, seront probablement limités ; plus récemment, le SPM total du secteur a été légèrement positif.
Le soutien budgétaire dispensé sous la forme d’avantages fiscaux et d’un soutien au titre des intrants demeure relativement restreint mais a contribué au soutien aux producteurs globalement positif relevé ces deux dernières années.
Le soutien aux services d’intérêt général (ESSG) s’accroît depuis 2015, mais reste faible par rapport à celui d’autres pays. Au cours de la période 2017-19, l’ESSG a représenté 1.7 % de la valeur ajoutée de l’agriculture en moyenne, soit beaucoup moins qu’au milieu des années 90. La plus grande partie de ces dépenses est destinée aux services d’inspection et de contrôle et aux établissements d’enseignement agricole.