Le niveau du soutien accordé aux agriculteurs américains a toujours été inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Selon l’ESP, il représentait 11 % des recettes agricoles brutes en 2017-19. Durant cette période, les prix payés au secteur agricole étaient supérieurs de 4 % en moyenne aux prix observés sur les marchés mondiaux, ce qui s’explique en grande partie par le soutien des prix du marché (SPM) du lait, du sucre et, dans une moindre mesure, de la viande ovine. Ces produits de base sont protégés par des mesures aux frontières (dont des contingents tarifaires). Les prix à la production des autres produits sont pour la plupart alignés sur les prix à la frontière. Le soutien à la consommation représente près de la moitié du soutien total à l’agriculture américaine, en raison des programmes intérieurs d’aide alimentaire. Les dépenses consacrées aux services d’intérêt général (comptabilisées dans l’ESSG) équivalaient à 5.8 % de la valeur ajoutée de l’agriculture en 2017-19, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne des pays de l’OCDE.
La part du SPM dans le soutien à l’agriculture baisse peu à peu. À l’inverse, le soutien budgétaire s’accroît progressivement, du fait principalement de l’augmentation des paiements assortis d’une exigence de production – ce qui reflète bien l’accent mis sur l’assurance récolte et la gestion des risques – et, dans une moindre mesure, de celle des paiements au titre des intrants. L’assurance récolte et les programmes par produit relatifs aux cultures primaires étant contracycliques par rapport aux prix du marché, le niveau de soutien budgétaire est en relation inverse avec l’évolution de ces derniers. Le soutien a atteint son niveau maximal lorsque les prix mondiaux (en USD) des produits de base étaient en baisse, tandis que les prix élevés observés après 2007-08 expliquent en partie des niveaux de soutien plus faibles.