La reprise devrait ralentir en 2022. L’envolée des prix mondiaux, l’incertitude accrue et le durcissement des conditions financières seront en partie compensés par les décaissements au titre du plan grec pour la reprise et la résilience, le soutien budgétaire aux ménages et aux entreprises, et l’augmentation des exportations et de l’investissement. La croissance de l’emploi devrait s’interrompre temporairement, les employeurs faisant face à une plus grande incertitude, à des difficultés de recrutement de travailleurs disposant des compétences adéquates, et à la hausse des salaires. Alors que les tensions sur l’offre ont augmenté, les capacités inutilisées restantes amortiront les tensions sur les prix.
Les recettes de l’État, tirées par la hausse des prix et la reprise, devraient permettre un retour à un excédent primaire en 2023. Les pouvoirs publics pourraient encore améliorer la viabilité budgétaire en mettant à profit les recettes et les économies non prévues pour reconstituer l’excédent budgétaire, et en veillant à ce que les mesures de soutien soient provisoires et axées sur les revenus des ménages fragiles plutôt que sur le subventionnement des prix. Une meilleure viabilité des finances publiques, couplée à la résolution des prêts bancaires non performants résiduels, aiderait la Grèce à obtenir une notation de sa dette souveraine en catégorie investissement et améliorerait ainsi son accès au financement. Alors que le pays cherche à s’approvisionner en énergie auprès d’autres fournisseurs que la Russie, une amélioration de l’efficacité énergétique et le développement des sources renouvelables soutiendraient la sécurité énergétique et la durabilité à long terme.