La croissance du PIB devrait ralentir pour s'établir à 4.6 % en 2022 et à 2.5 % en 2023, en partie à cause de l’impact négatif de la guerre en Ukraine. La demande intérieure sera le principal moteur de la croissance. Selon les prévisions, le marché du travail restera tendu, les taux très hauts de l’emploi et très bas du chômage continuant d’exercer des tensions sur les salaires. Conjuguée à des prix des carburants et de l’alimentation élevés et en hausse, cette évolution entraînera une augmentation de l’inflation globale. Le risque est grand de voir une plus forte progression des salaires se traduire par une nouvelle hausse des anticipations d’inflation et entraîner une spirale salaires-prix.
En 2022, la politique budgétaire devrait se resserrer modérément. Des aides temporaires et des mesures fiscales visent à atténuer les effets de la hausse des prix de l'électricité pour les ménages les plus touchés. Les aides supplémentaires aux ménages devraient être financées en réduisant les dépenses, l’orientation actuelle de la politique budgétaire risquant de prolonger les tensions inflationnistes. Qui plus est, faire que le système fiscal soit plus propice à la croissance en réduisant davantage les prélèvements sur le travail, en stimulant la consommation et en augmentant la fiscalité immobilière devrait permettre de remédier aux pénuries de main-d’œuvre et de rehausser la croissance potentielle.