La croissance du PIB devrait s’établir à 4.8 % en 2022 puis à 3.4 % en 2023. La vigueur du secteur des hautes technologies perdurera, les exportations et l’investissement augmentant à un rythme soutenu, quoique plus modéré. Le redressement prononcé du marché du travail stimulera la croissance de la consommation. L’inflation devrait refluer peu à peu tout en restant légèrement au-dessus de la limite supérieure de la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale en 2023. Les risques à la baisse sont prépondérants et tiennent à l’éventualité d’une guerre prolongée en Ukraine, à l’apparition possible de nouvelles souches du coronavirus, à l’incertitude politique dans le pays et à une éventuelle multiplication des incidents de sécurité.
Compte tenu du stade avancé de la reprise et du fait que l’inflation mesurée par les prix à la consommation s’établit au-dessus de la fourchette retenue comme objectif par la banque centrale, le durcissement progressif de la politique monétaire doit se poursuivre. Les mesures de soutien budgétaire devraient être temporaires et judicieusement ciblées sur les ménages et les entreprises les plus durement touchés par l’augmentation du coût de la vie, afin de ne pas accentuer les tensions inflationnistes. À moyen terme, afin d’inscrire la dette publique sur une trajectoire descendante tout en permettant des investissements porteurs de gains de productivité, il faudra redoubler d’efforts pour améliorer l’efficience des dépenses et accroître les recettes fiscales.