La croissance économique ralentira fortement, pour s’établir à 1.1 % en 2022 puis à 0.6 % en 2023, en raison de la dissipation progressive des effets du rebond postérieur à la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine. La diminution des revenus réels des ménages pèsera sur la consommation privée, mais cette dernière devrait se redresser lentement à partir de la fin de 2023, ces revenus recommençant à augmenter. L’inflation globale diminuera lentement après avoir culminé à 7 % à la fin de 2022. Le recul brutal des exportations cette année devrait être suivi d’une croissance accélérée l’an prochain, tandis que les exportateurs trouveront de nouveaux marchés et que les échanges mondiaux se redresseront. Le principal risque à la baisse réside dans l’enclenchement d’une spirale des salaires et des prix, qui entraînerait une hausse de l’inflation et une érosion de la compétitivité et de la croissance.
Des réformes visant à réduire les émissions du secteur des transports aideraient la Finlande à atteindre ses objectifs en la matière et à améliorer sa sécurité énergétique. Ramener le déficit budgétaire structurel à l’objectif à moyen terme fixé à 0.5 % du PIB atténuerait les tensions inflationnistes et renforcerait la viabilité des finances publiques. Il faudrait procéder à un examen complet des dépenses, afin d’identifier des sources d’économies, et supprimer des niches fiscales. Les réformes en cours et prévues pour renforcer l’emploi et réduire les pénuries de compétences seront utiles mais devront être approfondies.