Après un vif rebond au second semestre de 2021, le PIB devrait croître de 3.6 % en 2022, puis de 1.9 % en 2023. L’accord récemment conclu avec les créanciers extérieurs réduira l’incertitude liée à l’action publique et facilitera la résorption de déséquilibres macroéconomiques dont le pays pâtit depuis longtemps. L’inflation annuelle s’est hissée à 58 %. L’inflation est en grande partie le résultat de facteurs internes, étant donné que les prix intérieurs de produits essentiels sont décorrélés de la conjoncture mondiale. En outre, le contrôle des changes, la faiblesse des réserves internationales et la marge de manœuvre budgétaire limitée dont disposent les autorités maintiennent un niveau de risque élevé, ce qui pèsera sur l’investissement en 2022 et 2023.
L’assainissement progressif des finances publiques vise à combler le déficit primaire d’ici à 2025. La limitation du financement par création monétaire atténuera les tensions inflationnistes, tandis que la hausse des taux d’intérêt argentins permettra de renforcer la mobilisation du marché national des capitaux et de réduire l’écart entre les taux de change officiel et parallèle. Il est possible d’améliorer considérablement l’efficience des dépenses publiques, notamment en modifiant les subventions à l’énergie et les exonérations fiscales mal ciblées.