Le PIB devrait croître de 2.5 % en 2022 et de 1.3 % en 2023. Le ralentissement de la demande lié à la guerre en Ukraine freinera la croissance des exportations et de l’investissement. La consommation sera soutenue par l’amélioration continue de la situation du marché du travail et une baisse du taux élevé d’épargne. La hausse des prix de l’énergie et des biens affectés par les goulets d’étranglement au niveau de l’offre pèsera sur la croissance et portera l’inflation globale au-dessus de la fourchette retenue comme objectif par la Banque nationale suisse, puisqu’elle s’établira à 2.5 % en 2022, avant de refluer à 1.8 % en 2023.
L’orientation de la politique monétaire est appropriée, dans la mesure où les anticipations d’inflation à long terme demeurent ancrées et les entrées de capitaux en quête de placements refuges soutiennent le franc suisse. Les autorités devraient continuer de renforcer la politique macroprudentielle. Elles devraient poursuivre l’assainissement des finances publiques, tout en adoptant des mesures ciblées pour faire face à l’afflux de réfugiés. Il faudrait accélérer les réformes structurelles pour favoriser l’intégration sur le marché du travail, lever les obstacles à la concurrence, améliorer la durabilité environnementale et renforcer la sécurité énergétique.