Le PIB continental devrait progresser de 3.5 % en 2022, reflétant la dernière phase de la reprise consécutive à la pandémie. En 2023, la croissance économique refluera à 1.7 % pour se rapprocher de son potentiel à long terme. Les risques entourant l’inflation sont très marqués compte tenu de l’élargissement des fortes hausses de prix à de nouveaux segments et des vives incertitudes concernant les prix des matières premières. La situation déjà tendue du marché du travail accentuera un peu plus la tendance à l’accélération des salaires. Les prix des logements et l’endettement des ménages demeurent élevés.
La normalisation de la politique monétaire devrait se poursuivre, compte tenu de la vigueur de la demande et de la hausse des prix. Une approche prudente en matière d’établissement du budget s’impose par ailleurs. Il conviendrait de veiller à plus long terme à ce que les mesures qui protègent les ménages contre la forte augmentation des factures d’énergie prennent de moins en moins la forme d’aides publiques directes et d’éviter que ces mesures n’aient des effets de distorsion sur les incitations en faveur des économies d’énergie. Enfin, de nouvelles politiques structurelles à même de stimuler l’offre de logements et de modérer la demande d’accès à la propriété sont nécessaires.