Après avoir atteint 5 % en 2021, la croissance du PIB réel ralentira pour s’établir à 3 % en 2022, puis à 2 % en 2023. Une forte inflation et des taux d’intérêt élevés pèseront sur la consommation privée. La croissance économique ralentira mais restera solide, grâce au rattrapage de la demande non satisfaite durant la vague de contaminations au COVID-19 du début 2022 et au redémarrage du tourisme, à la faveur de la réouverture progressive des frontières. En 2023, l’inflation fléchira mais restera élevée, les entreprises répercutant la hausse mondiale des cours des matières premières sur leurs prix et les travailleurs réclamant des augmentations de salaire.
Il faudrait resserrer davantage la politique monétaire pour ramener l’inflation dans la fourchette cible comprise entre 1 et 3 %. La politique budgétaire devrait être conçue de manière à éviter de concentrer la charge de la stabilisation macroéconomique sur la politique monétaire. Parallèlement, le soutien apporté aux ménages et aux entreprises devrait être soigneusement ciblé sur les plus vulnérables face à l’inflation élevée.