En 2017, plus de 286 000 ressortissants étrangers ont obtenu un droit de séjour permanent, soit 3.3 % de moins qu’en 2016. Plus de la moitié des résidents permanents admis en 2017 étaient des migrants économiques (56 %), 29 % des membres de la famille parrainés, et 14 % des réfugiés et des personnes sous protection. Les trois premiers pays d’origine des résidents permanents étaient l’Inde (18 %), les Philippines (14 %) et la Chine (11 %). En 2016, il s’agissait des Philippines, de l’Inde et de la Syrie – la part des entrées pour raisons humanitaires en provenance de cette dernière étant exceptionnellement élevée, à 20 %.
Le nombre d’immigrés économiques a augmenté de 2.1 %, passant de 156 000 en 2016 à 159 000 en 2017. La majorité d’entre eux ont été admis au titre du Programme des travailleurs spécialisés (104 400), suivi du Programme des candidats des provinces (49 700) et du Programme d’immigration des gens d’affaires (5 200). Les trois premiers pays d’origine des migrants économiques étaient l’Inde (24 %), les Philippines (21 %) et la Chine (11 %).
Le nombre d’immigrés admis dans la catégorie des membres de la famille parrainés a augmenté de 5.7 % passant de 78 000 en 2016 à 82 500 en 2017. Les trois premiers pays d’origine des immigrés admis dans cette catégorie étaient l’Inde (16 %), la Chine (14%) et les Philippines (9 %).
La Canada est très engagé dans la réinstallation des réfugiés. Le nombre de réfugiés et de personnes sous protection réinstallés a diminué de 30 %, passant de 58 900 en 2016 à 41 500 en 2017. Sur ce total, 28 % étaient originaires de Syrie.
L’immigration devrait se poursuivre à des niveaux record, le nombre d’admissions prévues en 2018 étant fixé à 310 000, puis à 330 000 en 2019 et 340 000 en 2020, l’objectif étant d’atteindre 1 % de la population par la suite. La majeure partie de la hausse bénéficiera à la catégorie économique.
Outre les résidents permanents, 375 300 résidents temporaires ont reçu leur première autorisation de séjour en 2017, soit 27 % de plus qu’en 2016 ; 52 % des permis octroyés étaient des permis d’études, et 47 % des permis de travail. Dans le cadre de la Stratégie en matière de compétences mondiales adoptée par le Canada, depuis juin 2017, les chercheurs et les travailleurs hautement qualifiés venant pour une courte période n’ont plus besoin de permis de travail. En outre, les demandes de permis de travail et de visas des talents hautement qualifiés sont désormais traitées en deux semaines.
Les modifications apportées en juin 2017 au système Entrée express, qui gère les entrées au titre des programmes d’immigration économique, incluent l’octroi de points supplémentaires aux demandeurs ayant des frères et sœurs établis au Canada, et qu’à ceux ayant une excellente maîtrise du français. En outre, l’obligation d’inscription au Guichet-Emplois a été supprimée.
Le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique a été lancé en janvier 2017, et les provinces ont commencé à accepter des candidatures en mars 2017. Ce programme est un partenariat entre le gouvernement du Canada et les quatre provinces de l’Atlantique, conçu pour tester des approches innovantes des nouveaux partenariats, et ainsi que de nouveaux modèles de réinstallation et de prestation de services. Il vise à favoriser la rétention des immigrés qualifiés dans la région de l’Atlantique, afin de répondre aux besoins du marché du travail et de stimuler la croissance économique de la région.
En 2017, le Canada a accueilli plus de 50 000 demandeurs d’asile, soit plus du double qu’en 2016. Cette hausse est largement imputable aux quelque 20 500 demandeurs d’asile entrés au Canada sans passer par les points d’entrée désignés, un chiffre huit fois supérieur à celui de 2016 (2 500 migrants irréguliers). Lors du pic d’affluence d’août 2017, le nombre de migrants interceptés alors qu’ils passaient irrégulièrement la frontière entre le Canada et les États-Unis pouvait atteindre 400 par jour. Les principaux pays d’origine des migrants irréguliers ayant déposé une demande entre le 1er avril et le 31 décembre 2017 étaient Haïti, le Nigeria, les États-Unis et la Turquie. Le Canada a pris un certain nombre de mesures pour faire face à cet afflux, comme l’augmentation de la capacité de traitement, le lancement de campagnes de communication et de sensibilisation pour rectifier les informations erronées circulant au sujet du système d’asile canadien, et la coordination avec les partenaires provinciaux en ce qui concerne les dispositions à prendre.
Le 1er avril 2017, le Ministère a mis en place de nouveaux services médicaux dont peuvent bénéficier les réfugiés réinstallés à destination du Canada avant leur départ. Ces services comprennent un examen médical, certains vaccins avant le départ conformes aux lignes directrices canadiennes, des services de gestion des épidémies dans les camps de réfugiés et des services d’assistance médicale pendant le voyage vers le Canada.
Une réforme de la loi sur la citoyenneté a reçu la sanction royale en juin 2017 et a été mise en œuvre en 2017 et 2018. En vertu de la nouvelle loi, les demandeurs ne sont plus tenus d’avoir l’intention de continuer de résider au Canada s’ils obtiennent la citoyenneté, et il n’est plus possible de révoquer la citoyenneté des personnes à double nationalité condamnées pour crime contre l’intérêt public. En outre, la durée pendant laquelle les résidents permanents doivent être physiquement présents au Canada avant de pouvoir demander la nationalité a été réduite : ils doivent désormais être présents pendant au moins trois des cinq années précédant la date de la demande, contre quatre des six années auparavant ; de même, les exigences relatives aux langues officielles et aux connaissances s’appliquent désormais aux 18-54 ans, et non plus 14-64 ans ; enfin, le temps passé au Canada par les demandeurs à titre de résident temporaire ou de personne protégée est désormais pris en compte dans le calcul de la période de présence effective requise pour l’obtention de la citoyenneté. Les réformes récentes ont également facilité l’obtention de la citoyenneté par les mineurs résidents permanents, le critère d’âge ayant été supprimé.