Un peu plus de 5 millions d’entrées à caractère permanent ont été enregistrées dans les pays de l'OCDE en 2017, selon les dernières estimations. Pour la première fois depuis 2011, ces entrées sont en baisse (environ -5% par rapport à 2016). Cela est dû à la réduction significative du nombre de réfugiés reconnus en 2017 alors que les autres catégories de migration sont restées stables ou ont augmenté.
Après deux années de niveaux records, une baisse significative des nouvelles demandes d'asile a été enregistrée dans les pays de l'OCDE en 2017, avec 1.23 million de demandes. Ce chiffre est toutefois encore largement supérieur à ceux enregistrés avant 2015. Les trois premiers pays d'origine étaient l'Afghanistan, la Syrie et l'Irak. En 2017, les États‑Unis ont reçu le plus grand nombre de demandes d'asile dans l'OCDE (330 000 demandes), suivis de l'Allemagne (198 000).
Représentant presque 40% des entrées à caractère permanent, la migration familiale (regroupement familial, formation de famille ainsi que membres de famille accompagnante) reste le principal canal de migration vers l'OCDE. La forte augmentation de cette catégorie sur la période 2015-2016 a inversé une baisse amorcée en 2010.
Pour la première fois, les Perspectives comprennent cette année un nombre consolidé de l’ensemble des catégories de migration de travail temporaire vers les pays de l'OCDE. Ces catégories incluent les recrutements internationaux de travailleurs saisonniers et d'autres travailleurs étrangers temporaires; les travailleurs de l'UE envoyés par leur employeur dans d'autres pays de l'UE en vertu de contrats locaux (travailleurs détachés); et les personnes transférées au sein de leur entreprise. Au total, plus de 4.2 millions de travailleurs étrangers temporaires ont été recensés dans les pays de l'OCDE en 2016, ce qui correspond à une augmentation de 11% par rapport à l'année précédente. Les principaux pays d'accueil de travailleurs étrangers temporaires étaient la Pologne (672 000, la plupart originaires d'Ukraine) et les États-Unis (660 000, l'Inde étant le premier pays d’origine).
Environ 3.3 millions d'étudiants en mobilité internationale étaient inscrits dans l'enseignement supérieur dans un pays de l'OCDE, soit 8% de plus que l'année précédente. Les tendances récentes aux États-Unis indiquent toutefois une forte baisse du nombre de permis d'étudiant en 2016 (-27%). En moyenne, les étudiants en mobilité internationale représentent 9% du nombre total d'étudiants inscrits dans les établissements d'enseignement supérieur des pays de l'OCDE en 2015. Ils représentent 14% de tous les étudiants inscrits à des masters et 24% de ceux inscrits à des programmes de doctorat.
En moyenne dans les pays de l’OCDE, le taux d’emploi des immigrés a augmenté d’un point de pourcentage en 2017, pour s’établir à 67.1%. Leur taux de chômage moyen a lui diminué d’un point de pourcentage, à 9.5%, et l’écart moyen de taux de chômage entre les personnes nées à l’étranger et les personnes nées dans la zone OCDE s’est resserré, et n’est plus que de 3 points de pourcentage en 2017. Ces évolutions s’expliquent en partie par des améliorations significatives dans certains pays de l’UE.
Concernant les politiques, les canaux de migration pour les étrangers hautement qualifiés continuent d'être affinés dans de nombreux pays, ce qui implique l'ajustement des critères de sélection des programmes permanents et l'examen des conditions des programmes temporaires. Le nombre de visas pour les créateurs de Start-up continuent d'augmenter tandis que les programmes des investisseurs sont en cours de révision, avec un durcissement des conditions. L'admissibilité au regroupement familial est également un domaine d'ajustement des politiques migratoires.