Le nombre total de citoyens étrangers résidant en Slovénie est passé à 116 000 en avril 2017, soit près de 6 % de la population totale (environ 2 millions). En 2016, les entrées de ressortissants étrangers en Slovénie se sont maintenues à un niveau modéré et stable. Selon l’Office statistique national, 16 600 personnes se sont installées en Slovénie en 2016, contre 15 400 en 2015, soit une hausse de 8 %. Environ 15 600 personnes ont quitté le pays en 2016, soit un peu plus qu’en 2015 (+4 %). Par conséquent, le solde migratoire positif supérieur à 1 000 personnes enregistré en 2016 était le plus élevé depuis 2011. Pour la dix-septième année consécutive, le solde migratoire des Slovènes était négatif en 2016, le nombre de Slovènes quittant le pays étant en effet supérieur de près de 6 000 au nombre de Slovènes y revenant. Toutefois, le solde migratoire des ressortissants étrangers était positif pour la dix-huitième année consécutive : en 2016, le nombre d’entrées était supérieur de 7 000 au nombre de sorties.
Comme les années précédentes, les immigrés de nationalité étrangère arrivés en Slovénie en 2016 étaient essentiellement originaires des pays de l’ex-Yougoslavie. La plupart étaient originaires de Bosnie-Herzégovine (35 %), suivie de la Serbie, du Kosovo, de la Croatie, de la Bulgarie et d’autres pays de l’UE.
Plus d’un quart (27 %) des citoyens slovènes quittant le pays se sont rendus en Autriche. Les autres nouveaux pays de résidence habituellement choisis étaient l’Allemagne (20 %), la Suisse et le Royaume-Uni. Les ressortissants étrangers quittant la Slovénie ont choisi la Bosnie-Herzégovine (22 %), suivie de l’Allemagne (11 %), la Croatie (10 %) et la Serbie (9 %).
En 2016, la Slovénie a délivré 19 900 autorisations de séjour temporaire pour des raisons d’emploi ou de travail, contre 21 400 en 2015. Au cours de la même période, 2 700 permis temporaires ont été délivrés à des étudiants poursuivant leurs études en Slovénie, et près de 5 600 pour raisons familiales. Les demandes de protection humanitaire ont considérablement augmenté en 2016 par rapport à 2015, avec 1 300 demandes. Fin septembre 2017, plus de 1 000 personnes avaient déjà demandé une protection internationale. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2017, les principaux pays d’origine des demandeurs d’asile étaient l’Afghanistan (46 %), l’Algérie (10 %), le Pakistan (8 %) et la Syrie (8 %). Les femmes représentaient moins de 10 % des déposants. Le statut de protection internationale a été accordé à moins de 130 déposants (12 %) contre 170 en 2016 (13 %) et 45 en 2015 (16 %). Dans le cadre de l’effort de relocalisation européen, la Slovénie s’est engagée à relocaliser 567 personnes. Fin septembre 2017, 217 avaient déjà été relocalisées. Sur ce total, 199 décisions ont été rendues, 182 personnes ayant obtenu le statut de réfugié et 10 le statut de protection subsidiaire. En 2017, la Slovénie s’est pleinement jointe aux efforts de solidarité de l’UE, en s’engageant à réinstaller 60 réfugiés syriens en provenance de Turquie comme prévu par l’accord UE-Turquie de mars 2016.
En 2017, la loi sur les étrangers a été amendée à des fins d’actualisation et de transposition des directives européennes dans la législation nationale. Les autres propositions de modification portent sur la possibilité d’obtenir un permis de séjour pour les personnes qui ne peuvent plus bénéficier d’une protection internationale en vertu de la loi sur la protection internationale, et pour les bénéficiaires de la protection subsidiaire. Les amendements prévoient également des procédures accélérées pour les personnes interceptées alors qu’elles traversent illégalement la frontière ; un refus d’entrée et de réadmission ; ainsi que certaines limitations à l’octroi de la protection internationale. Un permis de séjour temporaire permettant de résider en Slovénie pendant au moins 24 mois pourrait désormais être délivré aux personnes non expulsables. Ces modifications ont également pour objectif une mise en conformité avec la loi sur les prestations d’assistance sociale, afin de garantir des moyens de subsistance suffisants en cas de regroupement familial. Enfin, il est possible de délivrer un permis de séjour temporaire à part aux victimes de violences domestiques.
Les amendements à la loi sur l’emploi salarié, l’emploi indépendant et le travail des étrangers (ZZSDT) ont également modifié les conditions applicables aux travailleurs saisonniers et aux transferts intra-entreprises. Ils permettent aux entreprises affiliées d’exploiter au mieux leurs ressources humaines, et de faciliter les transferts intragroupe. Avec la transposition de la Directive 2014/36/UE, il est désormais possible de délivrer un seul permis de séjour et de travail pour le travail saisonnier d’une durée supérieure à 90 jours. Depuis janvier 2018, la loi relative à la prestation transfrontalière de services a apporté d’importants changements à la prestation transfrontalière de services et au détachement de travailleurs dans d’autres pays de l’UE et de l’AELE, l’objectif étant de prévenir les abus et la violation des droits des travailleurs détachés (principalement en ce qui concerne les conditions de travail et l’accès à la sécurité sociale). De nouveaux accords bilatéraux relatifs à l’emploi en Slovénie de ressortissants de Bosnie-Herzégovine et de Serbie, mis en œuvre en juillet 2017, ont facilité les migrations de travail. Enfin, en juillet 2017, un amendement à la Loi sur la citoyenneté a autorisé l’acquisition de la nationalité slovène par les personnes dont la naturalisation présente un intérêt particulier pour l’État, mais qui ne répondent pas aux critères habituels.