Entre 2015 et 2016, la population lettone a diminué de 18 800 personnes, passant ainsi à 1.95 million, notamment en raison de l’émigration. Les statistiques officielles du Bureau central de statistique de la Lettonie indiquent que les sorties (20 600) ont dépassé les entrées (8 300), d’où une émigration nette de 12 200 personnes en 2016. Les ressortissants lettons représentaient 58.7 % du nombre total d’entrées et 80.8 % du nombre total de sorties. Les non-citoyens de Lettonie étaient 279 500 au début de l’année 2017, soit 14.3 % de la population totale. Les 222 900 non-citoyens de Lettonie, principalement des résidents de longue date venus d’autres régions de l’ex-URSS, représentaient 80 % de la population non lettone et 11.4 % de la population totale. Les 42 200 ressortissants russes représentaient le principal groupe de résidents non lettons, bien que leur nombre ait légèrement diminué depuis 2016.
Le nombre de personnes titulaires d’une autorisation de séjour valide a progressivement augmenté pour s’établir à 90 400 fin 2016 (contre 84 600 en 2015), après une hausse similaire en 2014. Sur ces 90 400 personnes, 52 000 étaient titulaires d’une autorisation de séjour permanent et 38 200 d’une autorisation de séjour temporaire, soit une augmentation totale de 4 % par rapport à l’année précédente. La majeure partie de la hausse enregistrée en 2016 était imputable aux résidents temporaires. Cette même année, 81 % des titulaires d’une autorisation de séjour permanent étaient des ressortissants russes. S’agissant des titulaires d’une autorisation de séjour temporaire, la proportion de ressortissants russes était de 34 %, contre 37 % l’année précédente. Les ressortissants de l’UE/AELE représentaient 31 % des titulaires d’une autorisation de séjour temporaire et 8 % des titulaires d’une autorisation de séjour permanent.
Le nombre de permis de séjour permanent délivrés diminue. En 2016, 1 250 personnes ont obtenu une autorisation de séjour permanent, contre 2 050 en 2015 et 3 100 en 2014. Au total, le nombre d’autorisations de séjour temporaire a diminué de 9 % pour s’établir à 6 600, après une baisse de 31 % en 2015. Cette diminution est largement imputable à la baisse du nombre d’autorisations de séjour temporaire initiales délivrées à des investisseurs et à leur famille, qui a diminué de 53 % pour s’établir à 650 (contre 1 350 en 2015, et 5 600 en 2014). Cette baisse est due au relèvement en septembre 2014 du seuil d’investissement dans l’immobilier associé à ces permis. Les travailleurs immigrés et leur famille représentaient 37 % des autorisations de séjour temporaire initiales délivrées (2 700 autorisations en 2016, dont 2 100 délivrées à des déposants principaux et 600 à leurs personnes à charge), et environ 16 % d’entre eux étaient des travailleurs hautement qualifiés et des membres de leur famille.
Les inscriptions d’étudiants en mobilité internationale augmentent. Au cours de l’année universitaire 2016/17, 7 900 étudiants en mobilité internationale étaient inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur en Lettonie, soit 27 % de plus qu’au cours de l’année universitaire 2015/16, qui avait également enregistré une hausse de 23 % par rapport à l’année précédente. En 2016, 1 700 autorisations de séjour temporaire ont été délivrées à des étudiants, soit 6 % de plus qu’en 2015. La majeure partie de ces étudiants était originaire d’Inde (24 %), d’Ouzbékistan (18 %), et 27 % provenaient de pays de l’UE/AELE.
En 2016, 1 000 personnes (dont 50 enfants qui ont été naturalisés en même temps que leurs parents) ont obtenu la citoyenneté lettone par naturalisation ; plus de 90 % de ces personnes étaient des non-citoyens de Lettonie.
Le nombre de demandeurs d’asile est passé de 330 en 2015 à 350 en 2016. La Syrie (150) et l’Afghanistan (35) étaient les principaux pays d’origine. Le statut de protection internationale a été accordé dans 52 % des cas, c’est-à-dire plus souvent qu’en 2015, où il n’a été accordé que dans 12 % des cas. Cette hausse est due à la réinstallation des demandeurs d’asile. La Lettonie a relocalisé 350 demandeurs d’asile provenant d’autres pays de l’UE (données recueillies jusqu’au 30 septembre 2017) et en a réinstallé 20 en provenance de Turquie.
En 2016, 370 ressortissants de pays tiers étaient en détention pour avoir tenté de franchir illégalement la frontière.
Plusieurs réformes législatives ont été mises en œuvre en 2016/2017, dans le cadre de la transposition de Directives de l’UE. Depuis le 2 mars 2017, le droit de travailler a été étendu aux membres de la famille des ressortissants de pays tiers autorisés à travailler en Lettonie. De plus, les enfants de ressortissants de pays tiers ayant reçu leur premier permis de séjour lorsqu’ils étaient mineurs peuvent bénéficier du regroupement familial à leur majorité. La Directive de l’UE relative aux transferts temporaires intragroupe a été transposée dans la législation nationale (le salaire mensuel minimum étant fixé environ 900 EUR), à l’instar de la Directive relative aux travailleurs saisonniers. L’accès à la Carte bleue européenne a été élargi, cette mesure étant assortie d’une baisse du salaire minimum et de la possibilité de tenir compte de l’expérience professionnelle antérieure en l’absence de diplôme de l’enseignement supérieur. Les délais de traitement ont été accélérés. En outre, une nouvelle catégorie de permis a été créée pour les fondateurs de start-up (dans le cadre d’une loi à part relative au soutien de l’activité des start-up), qui peuvent obtenir un permis valable pendant une durée maximale de trois ans s’ils envisagent de créer ou de développer des produits innovants en Lettonie. Aucun permis de cette catégorie n’a encore été délivré depuis son entrée en vigueur le 2 mars 2017.