En 2016/17, la Nouvelle-Zélande a enregistré une immigration nette annuelle permanente/pour long séjour de 72 300 personnes, un chiffre record en hausse de 4.7 % par rapport aux 69 100 arrivées enregistrées en 2015/16. Ces chiffres s’expliquent par le faible nombre d’émigrés néo-zélandais, associé à une immigration étrangère nette d’un niveau inédit (73 600 personnes). Ainsi, le nombre d’entrées permanentes/pour long séjour de citoyens non néo-zélandais a quasiment doublé, passant de 56 100 en 2009/10 à 99 200 en 2016/17, alors que le nombre de départs est resté plus modéré. Selon les prévisions, le solde migration devrait diminuer en 2017/18 et poursuivre sur cette tendance en 2018/19.
Le nombre de personnes ayant obtenu un droit de séjour en Nouvelle-Zélande a diminué de 8 % pour s’établir à 47 700 en 2016/17, dont 60 % dans le cadre de programmes visant les travailleurs/salariés qualifiés (skilled/business stream), 31 % au titre du regroupement familial, et 8 % dans le cadre de programmes humanitaires/internationaux. Cette diminution était intentionnelle et visait à compenser la demande croissante dans le programme de résidence. Par exemple, toute possibilité de déposer une nouvelle demande au titre de la catégorie des parents (Parent Category) a été suspendue, et le plafond des catégories d’immigration familiale a été réduit à 4 000 personnes sur deux ans, en 2016/17 et 2017/18. Ces mesures se sont traduites par une réduction de 63 % des approbations dans la catégorie des parents en 2016/17. En outre, les modifications visant à réduire la demande ont entraîné une baisse de 6 % des approbations dans la catégorie des immigrés qualifiés (Skilled Migrant Category, ou SMC). Les migrants déposant une demande dans cette catégorie se voient attribuer un certain nombre de points en fonction d’une liste de critères (comme l’éducation, l’âge, l’expérience dans un emploi qualifié et l’offre d’emploi reçue). En octobre 2016, le nombre de points nécessaires pour être invité à faire une demande de visa SMC a été relevé de 140 à 160. La Chine, l’Inde, le Royaume-Uni et les Philippines demeurent les principaux pays d’origine des immigrés obtenant un permis de séjour. Ils représentaient à eux tous un peu plus de la moitié de l’ensemble des autorisations accordées en 2016/17. Enfin, sur les 4 000 visas octroyés dans la catégorie humanitaire/protection internationale, 1 200 ont été obtenus par des réfugiés, dont un tiers étaient Syriens, et 1 100 ont été accordés à des ressortissants des Samoa en vertu d’un quota.
En 2016/17, 209 200 visas de travail ont été délivrés, dont deux tiers à des personnes migrant pour la première fois. Ce chiffre était en hausse de 9 % par rapport à 2015/16. L’Inde, le Royaume-Uni, la Chine et l’Allemagne demeurent les principaux pays d’origine. Le nombre de personnes autorisées à travailler en Nouvelle-Zélande dans le cadre du dispositif relatif aux compétences essentielles (catégorie Essential Skills, travailleurs temporaires soumis à une appréciation de la situation de l’emploi) a augmenté de 4 % par rapport à 2015/16 – la cinquième année d’augmentation en glissement annuel depuis la crise financière mondiale. Les travailleurs admis au titre du programme de vacanciers actifs (Working Holiday Scheme) représentaient un tiers de l’ensemble des visas de travail, tandis que 14 700 personnes ont bénéficié d’un visa de travail au titre des politiques de travail saisonnier dans le secteur horticole et viticole. Les visas de travail post-études (+26 %, à 27 900) et les visas work to residence, qui permettent d’obtenir un permis de travail temporaire dans l’optique d’une résidence permanente (+42 %, à 4 500), ont enregistré la plus forte croissance en pourcentage.
En 2016/17, 48 200 nouveaux étudiants en mobilité internationale (enseignement supérieur et secondaire) ont été autorisés à étudier en Nouvelle-Zélande, soit 3 % de moins qu’en 2015/16. Ils représentaient 53 % de l’ensemble des étudiants en mobilité internationale. La part des étudiants chinois dans l’ensemble des étudiants en mobilité internationale a augmenté de 10 % par rapport 2015/16, la Chine étant le premier pays d’origine des nouveaux étudiants en mobilité internationale (les nouveaux visas d’études accordés à des étudiants chinois ont augmenté de 5 % en 2016/17). Les étudiants en mobilité internationale sont devenus une source non négligeable d’immigrés qualifiés pour la Nouvelle-Zélande et dans d’autres pays de l’OCDE.
En 2016/17, 430 personnes ont demandé l’asile en Nouvelle-Zélande, soit 28 % de plus qu’en 2015/16. La Chine et la Turquie étaient les premiers pays d’origine des demandeurs d’asile en 2016/17.
Les modifications apportées à la catégorie des immigrés qualifiés (Skilled Migrant Category, ou SMC) sont effectives depuis juillet 2017. Un seuil salarial et une meilleure reconnaissance de l’expérience professionnelle ont été mis en place afin de garantir que cette catégorie donne la priorité aux immigrés mieux rémunérés et plus qualifiés. Des modifications des visas de travail temporaire fondés sur l’emploi, notamment des seuils salariaux, ont également été annoncées en mai 2017.
Une nouvelle catégorie pilote, le Global Impact Visa (GIV), est entrée en vigueur en novembre 2016. Dans ce cadre, le gouvernement a établi un partenariat avec le programme Edmund Hillary Fellowship pour attirer et aider les entrepreneurs, investisseurs et start-up à fort impact – dont la plupart n’auraient pas répondu aux critères requis par les dispositifs actuels – à établir des entreprises innovantes en Nouvelle‑Zélande. Ce visa pilote sera accordé pour 4 ans et limité à 400 personnes.
En décembre 2016, des modifications ont été apportées à la politique relative aux investisseurs immigrés pour encourager les investissements qui bénéficient le plus à la Nouvelle-Zélande sur le plan économique, en encourageant l’investissement dans les secteurs tournés vers la croissance.
Suite à des réformes des réglementations et de la politique migratoires, des formulaires en ligne ont été mis en place pour permettre le dépôt par voie électronique de la plupart des demandes de visa d’études, de travail et de visiteurs via Immigration Online. En août 2017, 60 % des demandeurs pouvaient faire leur demande en ligne, et ce pourcentage est passé à 80 % début 2018.