Le solde migratoire du Royaume-Uni a diminué entre septembre 2016 et septembre 2017, suite à la baisse des flux d’immigration et à la hausse flux d’émigration. Il se montait +244 000, soit 29 000 personnes de moins par rapport à l’année précédente. Cette diminution est imputable à la baisse du solde migratoire des ressortissants de pays de l’UE, qui a diminué de 75 000 pour s’établir à +90 000. Toutefois, le nombre de ressortissants de pays de l’UE venant s’établir au Royaume-Uni demeure supérieur au nombre de départs. Sur cette même période, le solde migratoire des ressortissants de pays hors UE (en hausse de 40 000 pour s’établir à +205 000) et des ressortissants britanniques (en hausse de 4 000 pour s’établir à ‑52 000) a augmenté. Le solde migratoire a enregistré une tendance générale à la baisse depuis début 2016.
En 2016, comme en 2015, le principal groupe d’immigrés de longue durée non britanniques était les Roumains, qui représentaient 12 % des arrivées selon les estimations, suivis des Indiens (8 %), des Chinois (8 %) et des Polonais (6 %). D’autres pays européens étaient également bien représentés.
Entre septembre 2016 et septembre 2017, plus de 40 % de l’ensemble des immigrés de longue durée au Royaume-Uni (248 000 personnes) déclaraient que la principale raison de leur venue au Royaume-Uni était une offre d’emploi ferme, ou la recherche d’un emploi. Le nombre d’immigrés venant au Royaume-Uni pour raisons professionnelles a diminué par rapport à l’année précédente. Au cours de cette même période, le nombre de personnes quittant le Royaume-Uni pour raisons professionnelles a augmenté, pour s’établir à 179 000. Toutefois, il convient de noter que certaines personnes quittant le pays pour raisons professionnelles sont susceptibles d’être entrées pour d’autres raisons à l’origine, comme les études.
Le nombre d’immigrés de longue durée qui arrivent au Royaume-Uni pour suivre des études a diminué depuis son pic de 246 000 en 2011. Toutefois, l’immigration pour études s’est établie à 163 000 entre septembre 2016 et septembre 2017 (soit une hausse de 29 000 personnes par rapport à l’année précédente). Les données du Home Office relatives aux visas pour l’année calendaire 2017 montrent que le nombre de visas pour études délivrés a également augmenté (+8 %) l’année dernière, à l’instar des demandes parrainées par le secteur universitaire (+6 %, à 177 775). La diminution de l’immigration de longue durée pour études depuis le pic enregistré en 2011 est largement imputable au durcissement des politiques gouvernementales de lutte contre le non-respect des règles d’immigration, notamment dans le secteur de la formation continue. 81 000 migrants supplémentaires sont arrivés au Royaume-Uni pour accompagner ou rejoindre leur famille, soit 7 000 de plus que l’année précédente.
Les motifs d’immigration au Royaume-Uni varient toujours selon que les immigrés sont originaires de pays de la zone OCDE (hors Royaume-Uni) ou hors OCDE. Globalement, les ressortissants des pays membres de l’OCDE semblent toujours venir majoritairement pour raisons professionnelles (64 %), contre 37 % pour ceux originaires des pays non membres. Les immigrés originaires d’autres pays sont plus susceptibles de venir au Royaume-Uni pour suivre des études ou pour raisons familiales que ceux originaires des pays de l’OCDE.
Le nombre de ressortissants des pays de l’UE s’installant au Royaume-Uni pour trouver un emploi a diminué de 35 000 entre septembre 2016 et septembre 2017. Sur ce total, le nombre de personnes venant pour un emploi déterminé a également légèrement diminué. Les dernières données montrent que les ressortissants de l’UE demeurent plus nombreux à entrer au Royaume-Uni qu’à en sortir, ce qui signifie que le nombre de ressortissants de pays de l’UE occupant un emploi a continué d’augmenter, bien que le rythme de cette hausse ait ralenti pour diverses raisons.
Les demandes d’asile des principaux déposants au Royaume-Uni ont diminué de 14 % en 2017 pour s’établir à 26 350. Ainsi, la baisse constatée depuis 2015 se poursuit. Les demandeurs d’asile étaient principalement originaires d’Iran (2 600), suivi du Pakistan (2 500), de l’Iraq (2 400), du Bangladesh (1 700), et du Soudan (1 700). La majorité des demandes ont été déposées par des personnes déjà présentes dans le pays (85 %) plutôt qu’immédiatement à l’arrivée. Sur les 21 300 décisions rendues concernant les demandes initiales des principaux déposants, 32 % ont accordé une forme de protection, contre 34 % l’année précédente.
Outre l’asile, le Royaume-Uni dispose également d’autres filières, comme les programmes de réinstallation. En 2017, le Royaume-Uni a accordé l’asile, d’autres formes de protection ou a réinstallé près de 15 000 personnes. Près de 6 000 d’entre elles étaient des enfants de moins de 18 ans.
En 2016, le Royaume-Uni a transféré sur son sol plus de 900 mineurs isolés demandeurs d’asile en provenance d’Europe. En juillet 2017, suite à une consultation avec les autorités locales concernant les capacités, le gouvernement a annoncé que le nombre d’enfants à transférer se monterait à 480.
Les politiques relatives aux futures migrations en provenance de l’UE et à la situation des ressortissants de l’UE au Royaume-Uni ont été définies en juillet 2017 dans une note stratégique intitulée « Safeguarding the Position of EU Citizens Living in the UK and UK Nationals Living in the EU » (Protection de la situation des citoyens de l’Union résidant au Royaume-Uni et des citoyens britanniques résidant dans l’Union). Ce document définit une série de principes, notamment la volonté que l’UE accorde un traitement réciproque aux ressortissants du Royaume-Uni résidant dans ses pays membres. Toutefois, les négociations se poursuivent.