Les individus d’origine juive ou ayant un lien avec la communauté juive qui entrent dans le pays en vertu de la Loi relative au retour sont considérés comme des immigrés permanents et obtiennent généralement la citoyenneté de façon immédiate dès leur arrivée. Le groupe de ressortissants étrangers est donc principalement composé de travailleurs temporaires, de demandeurs d’asile ou de touristes dont le visa a expiré. Au 30 juin 2017, 216 700 ressortissants étrangers vivaient en Israël, soit à peu près autant qu’en juin 2016 (217 200).
Selon le ministère de l’Alya et de l’Intégration, le nombre d’immigrés permanents entrés en Israël entre le 1er janvier et le 30 juin 2017 s’est élevé à 11 500 personnes, ce qui représente une légère hausse par rapport à 2016, et une baisse de 13 % par rapport au premier semestre 2015. Le principal pays d’origine était la Russie, avec 3 500 nouveaux immigrés (+7 %), suivie de l’Ukraine, avec 3 000 nouveaux immigrés (+5 %). La France restait le troisième principal pays d’origine (1 200 nouveaux immigrés), mais les flux ont diminué d’un tiers entre le premier semestre 2016 et la même période en 2017. Enfin, 900 ressortissants des États-Unis (+12 %) ont émigré en Israël au premier semestre 2017.
Les effectifs d’étrangers en dépassement de séjour, entrés avec un visa de touriste et restant illégalement sans visa valide, ont diminué depuis 2014 et étaient estimés à 74 000 fin 2016.
Le nombre de ressortissants étrangers entrés en Israël en tant que travailleurs temporaires a de nouveau augmenté en 2017 et s’élevait à 106 200 en décembre (+6 % par rapport à décembre 2016). Sur ce total, un sur six était en dehors du système légal de travail temporaire.
Les accords bilatéraux signés par Israël avec plusieurs pays au cours de la dernière décennie ont contribué à cette hausse. Le nombre total de travailleurs temporaires étrangers a augmenté légèrement au cours du second semestre 2017, en raison de la hausse des quotas de travailleurs étrangers dans l’agriculture et le bâtiment, et d’un nouveau quota de travailleurs journaliers étrangers s’appliquant aux Jordaniens employés dans l’industrie hôtelière à Eilat. Un nouvel accord bilatéral a été signé avec l’Ukraine en 2016 et avec la Chine en 2017. Le nombre de travailleurs temporaires étrangers dans le secteur du bâtiment devrait augmenter considérablement dans les années à venir, Israël ayant signé un accord bilatéral avec la Chine pour permettre l’emploi de 6 000 travailleurs chinois supplémentaires au maximum dans le secteur du bâtiment. En outre, le nombre de travailleurs dans le secteur des soins à domicile augmente régulièrement. Le nombre de travailleurs agricoles originaires de Thaïlande a également considérablement augmenté ces dernières années. En février 2018, le gouvernement a autorisé les travailleurs étrangers et les Palestiniens employés en Israël dans le secteur du bâtiment à intervenir sur les projets d’infrastructure. Le gouvernement a également abrogé un règlement de 2001 interdisant l’accès aux marchés publics de construction aux entreprises recrutant des travailleurs étrangers, et a augmenté le quota de travailleurs étrangers dans le secteur du bâtiment de 6 000 (contre 16 500 auparavant). Ce quota supplémentaire concerne jusqu’à six entreprises étrangères du secteur, qui pourront accueillir jusqu’à 1 000 travailleurs chacune.
Malgré la signature d’accords vacances-travail avec plusieurs pays ces dernières années, le nombre de visas de ce type délivrés en Israël demeure faible. Seuls 40 visas ont été délivrés en 2016, et 21 au premier trimestre 2017, la plupart à des citoyens allemands.
En décembre 2017, le nombre de travailleurs transfrontaliers palestiniens autorisés en Israël avoisinait 75 000 (dont 6 500 travailleurs saisonniers), soit une hausse de 12 % en un an. En 2015/2016, la hausse du nombre de travailleurs transfrontaliers palestiniens en Israël par rapport aux années précédentes s’est poursuivie, et le nombre de travailleurs palestiniens s’est établi à près de 60 000, dont 5 700 travailleurs saisonniers. Toutefois, pour la première fois au cours des dernières années, le pourcentage de permis en cours d’utilisation n’a pas évolué au premier semestre 2016.
En 2017, Israël a mis en place une procédure de demande de visa accélérée, le Hi-Tech Visa (HIT), pour les ressortissants étrangers venant travailler en Israël dans une société du secteur des technologies de pointe immatriculée en Israël. Le conjoint d’un titulaire du visa HIT peut également obtenir une autorisation de travail (EAS).
Depuis 2016, Israël n’est plus une destination privilégiée des migrants irréguliers en provenance d’Afrique. Les passages irréguliers aux frontières ont cessé : on ne comptait plus que 37 300 migrants irréguliers en Israël au 30 décembre 2017, le niveau le plus bas depuis 2011, notamment en raison de mesures comme la construction d’une barrière frontalière entre Israël et l’Égypte.
Depuis fin 2012, quelque 21 000 migrants irréguliers ont quitté Israël volontairement pour retourner dans leur pays d’origine, se rendre dans des pays occidentaux ou gagner des pays tiers sûrs, et près de 3 400 depuis début 2017.
En août 2017, la Haute Cour de justice a établi qu’un migrant irrégulier refusant d’être expulsé vers un pays tiers sûr ne pouvait pas être maintenu en détention plus de 60 jours, mais a autorisé la procédure d’expulsion des immigrés en situation irrégulière vers un pays tiers, à condition que le pays en question soit sûr.