L’investissement dans le capital humain est indispensable à l’innovation, au progrès technologique et à la croissance à long terme. Il peut prendre la forme de dépenses consacrées à l’éducation – notamment à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle – de dépenses de recherche-développement (R-D) et d’investissements dans les technologies génériques, parmi lesquelles se rangent les technologies de l’information et des communications (TIC).
En l’espace d’une décennie, la quasi-totalité des pays de l’OCDE ont intensifié leurs investissements dans l’enseignement supérieur, jusqu’à atteindre une moyenne de 1.5 % du PIB en 2014. Les dépenses dédiées à la formation professionnelle augmentent d’un tiers celles consacrées, en moyenne, à l’enseignement post-secondaire. C’est l’Estonie qui a le plus grossi ses dépenses d’enseignement supérieur (67 %), suivie par six autres pays de l’OCDE, dont la République tchèque, l’Australie et le Mexique (avec une progression d’environ 20 %, sinon davantage).
Les dépenses de R-D ont elles aussi été orientées à la hausse dans pratiquement tous les pays, à commencer par la République slovaque (avec une augmentation de 140 %), entre 2005 et 2015. Cette année-là, elles représentaient de 4.25 % du PIB, en Israël, à 0.38 %, au Chili. La manière dont ces dépenses se répartissent entre « recherche » et « développement expérimental » est par ailleurs très hétérogène : en 2015 toujours, la « recherche » comptait pour moins du quart de leur total en Israël, alors qu’elle en drainait plus de 70 % ailleurs, comme en Lettonie et aux Pays-Bas.
De 2005 à 2015, les investissements dans les actifs TIC sont demeurés stables dans l’OCDE, à 2.3 % du PIB en moyenne. Cette constance trouve partiellement son explication dans le remplacement des investissements en capital par l’achat de services TIC, avec la généralisation des services de cloud computing, et le déclin rapide du prix des équipements informatiques. En 2015, la part des investissements TIC dévolue aux logiciels et bases de données était comprise entre 40 % environ en Estonie, en Lettonie et en Norvège et 80 %, voire plus, en France et aux Pays-Bas.