Les pays de l’OCDE ont consacré 0.4 % de leur PIB aux dépenses intérieures de R-D de l’enseignement supérieur (DIRDES) en 2015. Toutefois, au Danemark, en Suisse et en Suède, ces dépenses représentaient plus du double de cette moyenne. Par rapport à 2005, les DIRDES, exprimées en proportion du PIB, avaient progressé dans la plupart des pays mais accusaient un net recul en Hongrie et en Israël.
Les établissements d’enseignement supérieur (EES) et les organismes de recherche publics concentrent, en moyenne, plus des trois-quarts de la recherche fondamentale. La proportion est cependant moindre en Corée, avec 43 %, contre 56 % pour le secteur des entreprises. D’une manière générale, la recherche fondamentale est exécutée pour l’essentiel par les EES, même si le secteur de l’État arrive en tête en République tchèque (53 %), en Hongrie (44 %), en Fédération de Russie (76 %) et au Mexique (52 %), tandis qu’en Chine, c’est plus de 40 % de cette même recherche fondamentale qu’il faut mettre à son actif.
Le secteur de l’État finance en moyenne 70 % des DIRDES, souvent par l’intermédiaire des fonds généraux des universités que les EES utilisent à discrétion pour la R-D ou d’autres activités. Les EES peuvent aussi utiliser leurs propres ressources (par exemple les recettes au titre des frais de scolarité) ou des fonds reçus d’autres établissements avec lesquels ils collaborent pour financer la R-D ; la pratique est courante en Turquie (46 % des DIRDES) et au Japon (44 %). En République slovaque, 56 % des DIRDES sont financées de l’étranger, principalement par l’UE.
Le financement par les entreprises des activités de R-D des EES est un marqueur de la collaboration que les deux secteurs entretiennent en ce domaine. Il atteint les plus hauts niveaux, en proportion, en Chine et en Fédération de Russie, où les entreprises (y compris les entreprises d’État) prennent en charge environ 30 % des DIRDES quand la moyenne OCDE s’établit à 6 %. Les entreprises peuvent aussi contribuer de manière indirecte au financement de ces dépenses via le paiement de redevances pour l’utilisation des installations de R-D des EES, l’achat de résultats de R-D ou l’investissement dans des entreprises dérivées.