L’enseignement supérieur s’est développé dans le monde entier pour soutenir l’offre de travailleurs ayant un niveau d’instruction élevé et répondre à la demande croissante de compétences cognitives. Les décideurs s’intéressent particulièrement à l’offre de scientifiques, d’ingénieurs et d’experts en TIC, directement associés au progrès technologique et à la transformation numérique en cours. En 2015, les diplômés en sciences naturelles, en ingénierie et en TIC représentaient 23 % des diplômés de l’enseignement supérieur de la zone OCDE. En dépit des pénuries ressenties, cette proportion est restée plutôt constante au cours de la décennie écoulée dans toute la zone. Les femmes ne comptaient toutefois, en moyenne, que pour 31 % de l’effectif en 2015, le rapport allant de 18 % au Chili à 44 % en Pologne. L’Inde et l’Indonésie affichaient la plus forte proportion de diplômés de l’enseignement supérieur issus d’une filière associée aux TIC. De surcroît, en plus d’être le plus important contributeur au stock mondial de diplômés en TIC, avec près de 585 000 individus en 2015, l’Inde est aussi le pays qui se rapproche le plus de la parité.
Les compétences de chercheur revêtent également une grande importance aux yeux des décideurs et leur acquisition dans le cadre de programmes doctoraux fait souvent l’objet de subventions publiques. L’effectif de titulaires de doctorat, rapporté à la population, varie sensiblement d’un pays à l’autre. La Suisse arrive en tête pour le nombre de ces diplômés exprimé en proportion de la population en âge de travailler, ce qu’elle doit en partie à la présence relativement forte d’étrangers parmi eux. En 2016, dans plus d’un tiers des pays pour lesquels des données sont disponibles, les titulaires de doctorat représentaient un peu plus de 1 % de la population s’inscrivait dans une progression régulière. En moyenne, 40 % d’entre eux étaient des femmes.