Le cadre de la politique économique joue un rôle de premier plan sur les facteurs favorables à l’offre et à la demande d’innovation au sein de l’économie. Les principales difficultés rencontrées par les entreprises désireuses de lancer des produits nouveaux ou d’adopter des pratiques nouvelles ou améliorées tiennent à l’accès au financement et aux marchés.
Pour les jeunes entreprises innovantes, il est difficile d’obtenir des financements d’amorçage et de démarrage du fait d’une rentabilité incertaine et de perspectives de croissance trop aléatoires. Dans la plupart des pays, l’investissement en capital-risque n’a toujours pas renoué avec les niveaux d’avant la crise malgré quelques signes d’amélioration en 2016. De même, les marchés boursiers ont continué de stagner ces dernières années (OCDE, 2017b). Le volume des activités de capital-risque varie grandement d’un pays à l’autre. Par rapport à la taille de l’économie, il est beaucoup plus élevé au Canada, aux États-Unis et en Israël qu’en Europe. Il convient de noter également que les apports en capital-risque et en capitaux de croissance constituent des sources de financement nettement moins courantes que, par exemple, le prêt bancaire, le financement par nantissement d’actifs ou le crédit commercial.
La participation aux marchés internationaux et aux marchés du secteur public est une source majeure de la demande d’innovation. Elle est plus fréquente parmi les grandes entreprises et, hormis quelques exceptions notables, nettement plus probable parmi les entreprises innovantes.
En plus d’alimenter la demande en produits nouveaux, les administrations soutiennent l’innovation en subventionnant les activités connexes des entreprises. Dans la plupart des pays, les grandes entreprises ont davantage de chances de bénéficier d’un soutien public à l’innovation que les PME, notamment parce que celles-ci sont moins susceptibles de mener des activités d’innovation fondées sur la R-D.