Les technologies de l’information et des communications (TIC) font partie des grands ressorts qui animent l’innovation. Dans la plupart des économies de l’OCDE, les « secteurs de l’information » absorbent à peu près un quart des dépenses intérieures de R-D des entreprises (DIRDE). En Corée, aux États-Unis, en Finlande et en Israël, cette proportion se situe entre 40 % et plus de 50 %. Les DIRDE liées aux TIC représentent à elles seules entre 0.8 % et 1.9 % du PIB, ce qui atteste la forte intensité de recherche de ces économies et du secteur des TIC lui-même.
Les brevets permettent de mesurer le pouvoir d’innovation de l’investissement dans la R-D. Les inventions brevetées dans les TIC au cours de la période 2012-15 relèvent en majorité des trois domaines suivants : dispositifs d’information et de communication (environ 27 %), technologies de l’image et du son (environ 15 %) et réseaux haut débit (environ 12 %). Les États-Unis occupent la première place dans sept des 13 domaines TIC couverts par ces brevets, à savoir le traitement des données à grande vitesse, l’analyse massive d’informations (environ 33 %, respectivement) et la sécurité (28 %). Le Japon domine dans cinq domaines, dont les technologies de l’image et du son (37 %), et la Corée dans celui des technologies d’interface humaine (24 %). La Chine, en revanche, représente, selon le domaine considéré, entre 5 % et 17 % des inventions brevetées dans les TIC.
L’innovation couvre un éventail d’activités plus large que la R-D. À la différence des brevets et autres sources de valeur, les innovations (de produit, de procédé et de méthode) ont besoin d’être mises sur le marché ou adoptées par les entreprises. En moyenne, 74 % des fabricants de biens TIC ont été à l’origine d’innovations au cours de la période 2012-14, contre 51 % de l’ensemble des entreprises manufacturières. Les services TIC comptent eux aussi une plus forte proportion d’entreprises innovantes que les activités de services couvertes par les enquêtes sur l’innovation (64 % contre 50 %).