Dans notre économie mondialisée actuelle, les entreprises financent leurs activités de R-D de diverses manières, et notamment à l’aide de leurs propres fonds (par exemple, bénéfices non distribués) et de sources nationales et internationales. La principale source internationale consiste en des paiements en provenance d’entreprises étrangères, dont celles qui entretiennent des relations de propriété ou de contrôle avec l’entreprise qui cherche à financer sa R-D. Les subventions et les contrats de recherche émanant d’organisations internationales sont une autre source internationale importante. Dans de nombreux pays, les fonds étrangers soutiennent une part considérable de la R-D des entreprises : plus de 20 % en Autriche, en Irlande, en Islande et en République tchèque, et plus de 50 % en Israël où une large part de la R-D des entreprises est menée par des entreprises affiliées sous contrôle étranger, et en Lettonie où près de 40 % des DIRDE sont financées par l’UE.
Dans beaucoup de pays aussi, les entreprises affiliées sous contrôle étranger sont responsables d’une part importante de la R-D des entreprises : plus d’un cinquième dans la plupart des pays, et plus de la moitié en Autriche, en Belgique, en Irlande, en Israël, en République slovaque, en République tchèque et au Royaume-Uni. Cette tendance met en lumière la mondialisation de la R-D des entreprises et son importance dans les entreprises multinationales. Le Japon est le dernier du classement pour ce qui est des financements par des fonds étrangers et par des entreprises affiliées sous contrôle étranger, ce qui témoigne de son degré relativement faible d’intégration à l’environnement de R-D international.
Les organisations internationales, et notamment l’Union européenne, financent plus de 40 % de la R-D des entreprises en Lettonie. Les fonds de la Commission européenne (CE) peuvent aussi être particulièrement importants pour la R-D menée par les établissements d’enseignement supérieur et les organismes publics de recherche. Les premiers bénéficiaires en sont l’Allemagne et le Royaume-Uni. Ces fonds sont plus déterminants au Royaume-Uni où ils soutiennent 7.4 % de la R-D de l’État et de l’enseignement supérieur contre seulement 3.9 % en Allemagne – un pourcentage plus élevé que dans n’importe quel autre pays de l’Europe de l’Ouest, à l’exception de la Grèce ou de l’Irlande.