L’indicateur reflétant les publications les plus citées offre une mesure de la production de la recherche scientifique « corrigée des variations de qualité ». En 2015, les États-Unis ont produit le plus de publications scientifiques, avec près d’un demi-million de documents. La Chine arrive au deuxième rang en nombre de publications les plus citées, avec presque autant de publications citées que l’Allemagne et le Royaume-Uni combinés. Pour ce qui est du pourcentage de publications scientifiques à fort impact de citation, par des auteurs affiliés à un établissement du pays, c’est en Suisse qu’il est le plus élevé puis, juste après, aux Pays-Bas.
Les pays se spécialisent dans des disciplines scientifiques différentes. Un indice de spécialisation met en évidence les domaines dans lesquels un pays donné contribue à une part relativement élevée de la production scientifique par rapport à la distribution mondiale de la production scientifique dans les différentes disciplines. La relation entre spécialisation et impact de citation est analysée dans quatre domaines : la biochimie, l’informatique, la science des matériaux et les neurosciences. Si une spécialisation accrue s’accompagne d’un plus fort impact de citation en biochimie, ce n’est pas le cas dans les autres disciplines. La plupart des pays ont un degré de spécialisation équivalent en biochimie, mais pas en neurosciences où l’on observe davantage d’hétérogénéité. L’Inde est un pays à la fois spécialisé et gros producteur de publications scientifiques dans le domaine de l’informatique. La Fédération de Russie est très spécialisée en science des matériaux. Les pays qui ont une production scientifique importante affichent des valeurs d’impact normalisé similaires d’une discipline à l’autre. Les plus petits pays s’illustrent dans des niches d’excellence dans certaines disciplines.