Les innovations dans les technologies génériques comme les technologies de l’information et des communications (TIC) et les technologies destinées à répondre aux besoins de la société dans les domaines de la santé et de l’environnement ont le potentiel de profiter à l’ensemble de la population mondiale. Les informations contenues dans les brevets contribuent à mettre en lumière la spécialisation relative des économies dans ces domaines technologiques.
Entre 2002 et 2015, plusieurs économies, et notamment la Chine et l’Inde, ont augmenté leur spécialisation relative dans les TIC, telle que mesurée par l’indice de l’avantage technologique révélé (ATR). La baisse moyenne (-7 %) de la spécialisation des économies de l’OCDE entre 2002-05 et 2012-15 masque une situation plus hétérogène. Par exemple, la Corée et la Finlande ont vu baisser leur spécialisation dans les technologies brevetées des TIC de plus de 20 %, tandis qu’Israël et la Suède l’ont vu augmenter de quelque 20 % et plus.
De même, le fait que les économies de l’OCDE n’aient, dans l’ensemble, pas augmenté leur spécialisation dans les applications liées à la santé ou à l’environnement masque là encore une situation plutôt hétérogène. Dans le domaine de la santé, de nombreuses économies de l’OCDE ont encore augmenté leur ATR au cours de la période de référence. Parmi eux, les Pays-Bas ont plus que doublé leur ATR dans les technologies liées à la santé et la Corée a substantiellement résorbé le déficit relatif de spécialisation qu’elle avait connu durant la décennie précédente. Au contraire, la spécialisation de la Chine a fortement baissé au cours de la même période.
Dans le domaine de l’environnement, l’évolution est quelque peu analogue. Des économies de l’OCDE comme le Danemark et la Nouvelle-Zélande ont augmenté leur ATR de plus de 50 %, tandis que les économies BRIICS semblent s’être déspécialisés de plus de 20 % dans l’ensemble.