De solides compétences cognitives, jointes à la capacité de résoudre des problèmes et d’apprendre et penser de manière créative, sont essentielles pour s’adapter aux transformations rapides, de grande ampleur et de vaste portée, induites par le numérique.
En moyenne, 6 % des élèves de 15 ans dans la zone OCDE sont très performants en sciences et en mathématiques, si l’on en croit les résultats de l’enquête réalisée 2015 au titre du Programme de l’OCDE pour l’évaluation internationale des acquis des élèves (PISA). Deux tiers de ces jeunes démontrent également de solides capacités en lecture. À l’inverse, environ 17 % sont à la peine dans au moins deux de ces trois domaines. Le Canada, l’Estonie, la Finlande et le Japon sont les seuls pays où la proportion d’élèves très performants est au moins aussi élevée que celle d’élèves peu performants (de 8.5 % à 11.6 % des élèves obtiennent de bons résultats tandis que 6.3 % à 8.5 % se situent en bas de l’échelle de notation).
L’instruction reçue et les compétences acquises dans le jeune âge influent en règle générale sur le niveau de performance professionnelle. Les différences observées, dans les pays couverts par le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC), entre les actifs âgés de 25 à 34 ans et ceux âgés de 55 à 65 ans tendent à mettre en évidence l’action positive de l’éducation sur les compétences. Partout, les jeunes travailleurs se montrent plus aptes à résoudre des problèmes que ne le sont leurs aînés. Les différences entre générations sont souvent plus marquées chez les femmes que chez les hommes. Les jeunes femmes relèvent d’ailleurs très sensiblement la moyenne dans les pays où 30 % seulement des travailleurs, sinon moins, s’avèrent tout à fait, ou passablement, capables de résoudre des problèmes dans un environnement à forte composante technologique. C’est le cas, par exemple, en Slovénie, en Grèce et en Turquie, où 47 %, 30 % et 24 % d’entre elles, respectivement, démontrent de bonnes aptitudes à cet égard, contre 34 %, 19 % et 15 % des hommes de la même génération.
En ce qui concerne la disposition à l’apprentissage et la créativité, les différences liées à l’âge et au sexe sont plus marquées entre les pays qu’au sein des pays, ce qui souligne l’influence de facteurs tels que la culture et les conventions sociales dans la formation de la personnalité.