L’internet a facilité l’accès aux marchés mondiaux, créant par là même de nouvelles opportunités pour les consommateurs et les entreprises. L’essor du commerce électronique transfrontière est principalement lié à l’infrastructure informatique, aux cadres réglementaires et à l’intégration économique.
En 2014, 42 % des entreprises européennes pratiquant le commerce électronique ont vendu des produits ou services en ligne dans d’autres pays européens, et 25 % dans des pays non européens. La part des entreprises ayant vendu des produits ou services à destination d’autres pays européens était la plus élevée au Luxembourg (65 %) et en Autriche (62 %). Pour ce qui est des ventes en ligne transfrontières à destination de pays hors d’Europe, ce sont l’Islande et l’Irlande qui arrivent en tête (avec 41 %).
Les consommateurs canadiens et européens qui effectuent des achats en ligne privilégient les vendeurs nationaux, plutôt qu’étrangers. Seules font exception les petites économies ouvertes, comme l’Autriche et le Luxembourg. Dans tous les pays sauf l’Islande, les consommateurs achetant des biens ou des services en ligne auprès d’un vendeur étranger privilégient ceux qui sont installés dans des pays partenaires. En 2016, 90 % des personnes qui ont effectué des achats en ligne depuis le Luxembourg ont passé commande auprès d’un vendeur implanté dans un pays partenaire, contre 7 % en Turquie.
Aux États-Unis, le chiffre d’affaires du commerce électronique entre entreprises et consommateurs représentait à peine plus de 7 % de celui de la vente de détail, un taux proche de la moyenne des pays européens (8.7 %). La moyenne européenne cache toutefois de fortes disparités, puisque les chiffres allaient, en 2015, de moins de 3 % au Portugal à 15 % au Danemark et 20 % en Suède. La pénétration du commerce électronique de détail ne semble pas corrélée à la taille du secteur ; de fait, les pays affichant la part la plus élevée de recettes issues du commerce de détail dans le total des recettes du secteur des entreprises sont également ceux qui enregistrent la plus faible part de transactions liées au commerce de détail en ligne.