La croissance va se redresser pour atteindre 3.5 % en 2023 et 3.7 % en 2024, sur fond d’atténuation des tensions économiques mondiales et de rebond de la demande étrangère de biens et de services. Les pluies tombées pendant l’hiver ayant été plus abondantes que l’année précédente, l’agriculture peut contribuer plus fortement à l’activité économique. L’inflation a exercé des pressions sur le pouvoir d’achat des ménages et des entreprises, mais elle devrait refluer progressivement au cours des deux prochaines années. Des sécheresses graves pourraient assombrir les perspectives.
Un dosage équilibré de l’action publique sera nécessaire pour maintenir l’inflation à un bas niveau et pour soutenir l’économie. Un assainissement budgétaire progressif aidera à reconstituer les marges de sécurité qui ont été utilisées pour étayer l’activité économique, mais des aides aux ménages vulnérables devraient toutefois être maintenues. La politique monétaire est devenue moins accommodante, mais la banque centrale devrait continuer à relever les taux si l’inflation reste élevée. Stimuler l’investissement privé, faire une plus grande place aux femmes sur le marché du travail et accélérer les mesures préparatoires visant à accroître la résilience face aux risques climatiques figurent au nombre des priorités de réforme structurelle.