La croissance du PIB devrait s’établir à 1.7 % cette année, puis à 2.9 % en 2024. L’incertitude politique, les phénomènes météorologiques extrêmes, les taux d’intérêt élevés et la forte inflation freineront la consommation privée et l’investissement. La lenteur de l’exécution du budget par les administrations infranationales entravera l’investissement public, ce qui sera en partie compensé par le récent train de mesures destiné à stimuler l’investissement. Le redémarrage du tourisme et de la production de cuivre stimulera les exportations. L’inflation devrait ralentir et se rapprocher de son objectif d’ici au début de 2024.
La banque centrale devrait conserver l’orientation restrictive de sa politique monétaire afin d’ancrer les anticipations d’inflation. Le maintien de la trajectoire prévue d’assainissement budgétaire garantira la viabilité de la dette publique. Il est nécessaire de mettre en œuvre une réforme fiscale permettant d’accroître les recettes publiques et de renforcer la progressivité de l’impôt, afin de répondre à l’urgence des besoins infrastructurels et sociaux. Le développement d’une éducation des jeunes enfants de qualité sera décisif pour réduire l’économie informelle et augmenter l’activité féminine, ce qui stimulera le potentiel de croissance.