Le pays renouera avec la croissance économique et le PIB réel devrait atteindre 2.2 % en 2023 et 1.9 % en 2024. La croissance de la consommation devrait ralentir à court terme, par suite de l’érosion du pouvoir d’achat des ménages due à l’inflation élevée. Dans un contexte de hausse des coûts d’emprunt, la croissance de l’investissement réel devrait rester vigoureuse en raison de la hausse des dépenses liées aux financements accordés au titre de la Facilité pour la reprise et la résilience. L’inflation globale s’est modérée depuis septembre 2022, mais elle s’est généralisée, la persistance des pénuries de main‑d’œuvre contribuant à la hausse des salaires.
Les subventions liées aux prix de l’énergie ont progressivement diminué à la faveur du recul des prix dans ce secteur. Si elle réussit à rétablir et à conserver un solde budgétaire excédentaire, conformément aux prévisions, la Grèce sera plus à même de gérer les tensions inflationnistes et d’obtenir une notation de catégorie « investissement » pour sa dette souveraine. De nouvelles hausses des taux d’activité des femmes et des jeunes notamment amélioreraient l’égalité des résultats et aideraient à remédier aux pénuries de main‑d’œuvre.