Le PIB réel devrait augmenter de 1.3 % en 2023 et de 1.1 % en 2024, essentiellement grâce à la demande intérieure. Les mesures destinées à aider les ménages à faire face au choc lié aux prix de l’énergie, conjuguées à la hausse des dépenses de défense, stimuleront la consommation et l’investissement. L’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) se hissera aux alentours de 2 % sous l’effet de l’accélération de la croissance des salaires, y compris dans les petites et moyennes entreprises (PME), en 2024. Le marché du travail restera tendu et le taux de chômage baissera lentement à 2.4 % en 2024.
Compte tenu du manque de marges de manœuvre budgétaires et de la nécessité d’encourager les économies d’énergie, il conviendrait de mieux cibler les subventions énergétiques en vue de leur suppression progressive. Des mesures supplémentaires concernant les recettes et les dépenses structurelles s’imposent, en raison notamment des tensions budgétaires liées au vieillissement de la population. Un cadre budgétaire crédible est également nécessaire pour placer le ratio dette/PIB sur une trajectoire clairement descendante. D’autres modifications de la gestion du dispositif de contrôle de la courbe des rendements peuvent le rendre plus souple et réduire les risques de brusques changements ultérieurs. La Banque du Japon devrait communiquer de façon claire et en temps opportun sur l’orientation actuelle et future de la politique monétaire. Des mesures visant à renforcer la productivité et à réduire l’écart de rémunération entre les genres s’imposent pour améliorer le bien-être et la viabilité des finances publiques à moyen terme.