La croissance du PIB devrait être modeste, à 0.3 % en 2023, puis s’améliorer légèrement pour atteindre 1.0 % en 2024. La consommation et l’investissement publics continueront de soutenir l’économie, avant un raffermissement progressif des dépenses privées en raison de la baisse des prix de gros du gaz et de l’amélioration de la conjoncture internationale. L’inflation globale devrait ralentir sous l’effet de la baisse des prix de l’énergie et se rapprochera de l’objectif d’ici fin 2024. L’inflation sous‑jacente devrait être plus persistante en raison de la hausse sensible des prix des services : elle sera seulement ramenée à 3.2 % en 2024. Le chômage se hissera à 4.5 % en 2024.
La politique monétaire demeurera restrictive, ce qui pèsera de plus en plus sur la production et réduira l’inflation. La politique budgétaire sera elle aussi restrictive en 2023‑24. Cependant, la marge de manœuvre budgétaire qui subsiste est restreinte, si bien que les autorités sont fortement exposées aux variations des taux d’intérêt. Il est indispensable de mettre en œuvre rapidement les mesures du budget du printemps axées sur l’offre pour accroître l’offre de main‑d’œuvre, et de sécuriser l’investissement et le commerce dans l’optique de renforcer la croissance potentielle.