La croissance du PIB devrait refluer de 3.8 % en 2022 à 1.2 % en 2023 puis à 1 % en 2024. L’inflation élevée provoque une érosion des revenus réels compte tenu de la croissance atone des salaires, les conditions financières se durcissent et les aides budgétaires exceptionnelles liées à la crise énergétique sont progressivement supprimées, ce qui pèse sur la consommation et l’investissement privés. Les risques intérieurs sont globalement équilibrés. L’épargne accumulée par les ménages demeure importante, ce qui pourrait favoriser un rebond de la demande intérieure plus rapide que prévu actuellement. En revanche, des retards dans la mise en œuvre du plan national pour la reprise et la résilience pourraient réduire la croissance du PIB.
Alors que le durcissement de la politique monétaire commence à faire sentir ses effets et que les aides budgétaires liées à l’énergie accordées aux ménages et aux entreprises sont réduites, l’orientation des politiques macroéconomiques devient restrictive. La politique budgétaire modérément restrictive paraît globalement appropriée, et une poursuite de l’assainissement des finances publiques sera nécessaire au cours des années à venir pour placer le ratio d’endettement sur une trajectoire plus viable. La réalisation rapide des réformes structurelles et des investissements publics prévus dans le plan national pour la reprise et la résilience sera indispensable pour soutenir l’activité à court terme, et jeter les bases d’une croissance durable à moyen terme.