Après un ralentissement à 0.7 % en 2023, la croissance économique devrait se redresser pour s’établir à 1.4 % en 2024. Un marché du travail dynamique et un excès d’épargne considérable soutiendront la consommation privée. En revanche, la hausse des coûts d’emprunt et l’incertitude élevée pèseront sur l’investissement en logements et l’investissement des entreprises. L’inflation refluera, passant de 4.9 % en 2023 à 3.2 % en 2024, à la faveur du recul des prix des matières premières. Une hausse des prix et des salaires plus forte que prévu fait partie des principaux risques entourant les perspectives. Par ailleurs, une chute plus marquée des prix des logements nuirait à l’activité économique.
Le relèvement des taux d’intérêt en fonction de l’évolution de ceux de la zone euro, afin d’assurer l’ancrage de la monnaie nationale à l’euro, contribuera à stabiliser l’inflation en freinant la demande intérieure. La politique budgétaire restera marquée par la prudence, avec des excédents budgétaires des administrations publiques en 2023 et 2024. Un certain resserrement budgétaire sera toutefois nécessaire l’an prochain si les tensions inflationnistes se révèlent plus fortes que prévu. La mise en œuvre de mesures structurelles visant à faciliter le recrutement de travailleurs étrangers et à réduire l’imposition effective du travail concourrait à étayer l’offre de main-d’œuvre. Le renforcement, ainsi qu’il est prévu, de la tarification des émissions de carbone et l’accélération de la mise en œuvre des projets d’infrastructures contribueraient à appuyer l’investissement et à faciliter la transition écologique.