Après un recul, l’activité économique devrait se redresser lentement, le PIB progressant de 0.2 % en 2023 et de 1.6 % en 2024, tiré par la hausse de la demande intérieure. L’inflation globale refluera progressivement et l’augmentation des salaires réels soutiendra les revenus des ménages à partir du second semestre de 2023. Les tensions sur le marché du travail s’atténueront légèrement au cours de la période de projection, provoquant une légère augmentation du chômage. L’investissement des entreprises sera freiné par les taux d’intérêt et les coûts de main-d’œuvre élevés.
L’orientation budgétaire se durcira au cours de la période considérée, du fait de l’expiration progressive des aides liées à la pandémie en 2023 et des mesures de lutte contre l’inflation en 2024. À certaines de ces mesures se substitueront des réformes structurelles judicieuses destinées à soutenir la croissance en réduisant les coûts de main-d’œuvre. D’autres mesures temporaires visant à atténuer les effets de la hausse des prix de l’énergie, qui resteront en vigueur au cours des deux prochaines années, doivent faire l’objet d’un meilleur ciblage pour éviter d’affaiblir les signaux-prix et pour réduire les tensions inflationnistes. Mobiliser les réservoirs de main-d’œuvre existants contribuerait à remédier aux pénuries de main-d’œuvre persistantes.