Selon les projections, le PIB réel devrait croître de 1.6 % en 2023 puis de 1.0 % en 2024. La croissance de la consommation et de l’investissement privés devrait se modérer sous l’effet du resserrement des conditions monétaires et financières et du fait de la poursuite de l’épuisement de l’épargne. Sur fond de ralentissement de la demande, l’emploi devrait reculer et le taux de chômage augmenter peu à peu pour se rapprocher de 4 ½ pour cent en 2024. Compte tenu du relâchement des tensions sur le marché du travail, la croissance des salaires devrait continuer à se modérer, tout comme les tensions inflationnistes. Les perspectives économiques pourraient toutefois se dégrader si la hausse des taux d’intérêt met au jour d’autres facteurs de vulnérabilité financière. À l’inverse, une désinflation plus rapide que prévu pourrait permettre un assouplissement plus précoce de la politique monétaire propice à la croissance économique.
Les effets retardés du resserrement de la politique monétaire, conjugués à un nouveau relèvement du taux des fonds fédéraux, pèseront sur la croissance économique. Les aides budgétaires temporaires mises en place durant la pandémie sont à présent démantelées et les ménages puisent rapidement dans l’épargne qu’ils ont accumulée pendant la pandémie. Un meilleur accès aux services d’accueil des jeunes enfants grâce à une hausse des financements publics contribuerait à renforcer le taux d’activité des femmes. Parallèlement, il serait possible d’améliorer la qualité des services de garde d’enfants en élaborant des normes fédérales minimales et un système de notation pour les centres d’accueil de jeunes enfants qui soit harmonisé entre les États.